Les marchés actions européens ont fini en nette hausse, soutenus par deux publications macroéconomiques rassurantes outre-Atlantique. L'indice de la Réserve Fédérale de Philadelphie est ainsi repassé dans le vert en août, tandis que l'indice des indicateurs avancés aux Etats-Unis est également ressorti en hausse en juillet. Sur le front des valeurs, le distributeur néerlandais Ahold est resté entouré après avoir dépassé les attentes. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,59% à 3505,32 points. L'indice FTSE Eurotop 100 a gagné 1,39% à 2013,20 points.
Ahold a progressé de 4,25% à 8,49 euros à Amesterdam. Le groupe a enregistré un bénéfice avant impôt et charges financières (Ebit) au deuxième trimestre en hausse de 25,5% à 295 millions d'euros, contre 235 millions d'euros l'année précédente, alors que les analystes tablaient sur 276 millions d'euros. Le groupe de distribution néerlandais a bénéficié de sa politique de réduction des coûts. "Dans un contexte de concurrence accrue, nous restons en mesure de continuer à assurer une croissance rentable et d'assurer l'équilibre entre les ventes et les marges", a déclaré dans un communiqué le directeur d'Ahold, John Rishton.
UBS a gagné 4,96% à 17,57 francs suisses, après le placement des 332,2 millions d'actions, soit environ 9% du capital, détenues par la Confédération helvétique. Selon une source citée par Reuters, cette cession a été réalisée au prix unitaire de 16,50 francs et l'opération a été sur souscrite plusieurs fois. Ce désengagement de l'Etat intervient au lendemain de l'accord signé entre la banque et le gouvernement américain dans l'affaire de fraude fiscale. Libéré de cette épée de Damoclès et de la présence de l'Etat dans son capital, UBS va se consacrer à son redressement.
Lafarge a bondi de 4,70% à 54,38 euros, dopé par les bénéfices semestriels supérieurs aux attentes publiés ce matin par Holcim (+6,19% à 69,50 francs suisses), numéro deux mondial du ciment. Au-delà des comptes, les investisseurs apprécient la détermination du groupe suisse à assurer sa solidité financière dans un ENVIRONNEMENT difficile. En portant de 375 millions de francs suisses à 600 millions de francs suisses son objectif d'économies 2009, il démontre la capacité du secteur à réduire ses coûts et donc à augmenter significativement ses marges dans les mois à venir.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des indicateurs avancés aux Etats-Unis a enregistré une hausse de 0,6% au mois de juillet selon les chiffres publiés par le Conference Board. Les économistes attendaient une progression de 0,7%. Au mois de juin, il avait progressé de 0,8%, chiffre révisé de 0,7%.
L'indice de la Réserve Fédérale de Philadelphie, qui mesure l'activité industrielle dans la région, est ressorti à 4,2 en août après un chiffre de - 7,5 le mois précédent. Les économistes prévoyaient une hausse moins marquée de l'indice, à - 2.
Les inscriptions au chômage ont augmenté à 576 000 pendant la semaine du 15 août contre 561 000 (chiffre révisé de 558 000) lors de la semaine précédente, selon les chiffres du gouvernement américain. Le consensus s'élevait à 550 000.
L'euro cote 1,4243 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.