Les indices actions européens sont attendus en légère baisse dans le sillage de la clôture négative des places asiatiques et ce malgré la clôture dans le vert de Wall Street hier. Les investisseurs devraient se montrer prudent. L'actualité économique est en effet relativement pauvre. Les valeurs du secteur automobile pourraient être entourées après l'annonce par l'administration américaine de l'arrêt de la prime à la casse aux Etats-Unis. Les valeurs liées aux matières premières pourraient pâtir de la baisse des cours du pétrole.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'une petite bougie blanche de 16 points positionnée au-dessus du support graphique situé à 3473 points. Le marché parisien a rebondi simultanément sur l'ancien point haut des mois de janvier et juin ainsi que la moyenne mobile 20 jours. Cet important niveau technique localisé à 3400 points a permis à l'indice CAC 40 de se reprendre. Les intérêts acheteurs qui avaient pris le contrôle de la Bourse de Paris au lendemain du 13 juillet tentent maintenant de revenir en force mais cependant le manque de consensus actuel risque de peser sur la cote : le marché devrait poursuivre sa consolidation. Pour les heures qui viennent, le bureau d'études DayByDay maintient son biais neutre entre 3473 et 3552 points.
Les valeurs à suivre
BIC
Bic a annoncé hier le décès de madame Edouard Buffard, survenu le 18 août 2009 dans sa 96ème année. Elle était la veuve d'Edouard Buffard qui a été avec Marcel Bich le co-fondateur de Bic et, jusqu'à son décès en 1996, Directeur Général et Membre du Conseil d'Administration. «Edouard Buffard et mon père étaient associés dès 1945. L'apport d'Edouard Buffard a été essentiel dans le développement de la Société Bic, grâce notamment à ses qualités de manager et d'industriel ainsi qu'à son expertise dans la technologie du stylo bille», a déclaré Bruno Bich, Président du Conseil d'Administration.
LAFARGE
Lafarge a bondi de 4,70% à 54,38 euros jeudi, dopé par les bénéfices semestriels supérieurs aux attentes publiés par Holcim, numéro deux mondial du ciment. Au-delà des comptes, les investisseurs ont apprécié la détermination du groupe suisse à assurer sa solidité financière dans un environnement difficile. En portant de 375 millions de francs suisses à 600 millions de francs suisses son objectif d'économies 2009, il démontre la capacité du secteur à réduire ses coûts et donc à augmenter significativement ses marges dans les mois à venir.
RENAULT/PEUGEOT
Les valeurs du secteur automobile pourraient être entourées ce vendredi après l'annonce par l'administration américaine du dispositif de prime à la casse automobile aux Etats-Unis. Lundi prochain, les automobilistes américains ne bénéficieront plus de rabais d'un montant pour aller jusqu'à 4500 dollars pour l'achat d'un véhicule neuf en échange de la mise à la casse d'une voiture âgée. Ce dispositif "cash for clunkers" (du cash contre de la ferraille) a soutenu le marché automobile américain ces dernières semaines.
SECHE ENVIRONNEMENT
En progression de 6,12% à 52 euros, Séché Environnement a terminé la séance de jeudi à la première place du SRD dans des volumes relativement importants : près de 13 000 titres ont été échangés contre moins de 2000 mercredi, près de 3000 mardi et 1500 lundi. Il semble que certains investisseurs aient joué la reprise économique par l'intermédiaire du spécialiste de la gestion de l'eau et des déchets.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indices préliminaires des directeurs d'achat pour les services et le secteur manufacturier pour le mois d'août / ZONE EURO
16h00
Ventes de logements anciens pour le mois de juillet / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont fini en nette hausse, soutenus par deux publications macroéconomiques rassurantes outre-Atlantique. L'indice de la Réserve Fédérale de Philadelphie est ainsi repassé dans le vert en août, tandis que l'indice des indicateurs avancés aux Etats-Unis est également ressorti en hausse en juillet. Sur le front des valeurs, le distributeur néerlandais Ahold est resté entouré après avoir dépassé les attentes. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,59% à 3505,32 points. L'indice FTSE Eurotop 100 a gagné 1,39% à 2013,20 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance de jeudi sur une note favorable à la faveur de la hausse inattendue de l'indice de la Fed de Philadelphie et de la clôture positive de la Bourse de Shangai. La hausse surprise des inscriptions hebdomadaires au chômage n'a donc pas pénalisé les indices. Les investisseurs ont montré en début de semaine leur inquiétude vis-à-vis de la Bourse chinoise alors en nette baisse. Le rebond d'hier les a rassuré. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,76% à 9350,05 points et le Nasdaq Composite en hausse de 1,01% à 1989,22 pts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.