La Bourse de New York, après être grimpée péniblement à ses plus hauts niveaux de l'année, va confronter ses gains la semaine prochaine à une nouvelle salve d'indicateurs économiques américains, dominés par les chiffres mensuels de l'emploi.
"C'est une semaine constructive, et au total, les choses sont plus solides", estime Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "On a vu une amélioration des données économiques, et des signes de confiance des entreprises."
"Maintenant, c'est clair que le marché est suracheté", tempère-t-il. "Il a peut être été trop vite trop fort, mais tout est en place pour montrer qu'il avait raison."
Sur la semaine écoulée, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a progressé de 0,40% à 9.544,20 points. Il a atteint jeudi soir son plus haut niveau de clôture de l'année, au terme de huit séances consécutives de modestes hausses, souvent arrachées dans les dernières minutes d'échanges, avant de se replier un peu vendredi. Il reste sur un rebond d'environ 45% depuis ses plus bas niveaux niveaux de début mars.
Le Nasdaq, à dominante technologique, est lui monté de 0,39% à 2.028,77 points et l'indice Standard & Poor's 500 de 0,27% à 1.028,93 points.
Ventes de logements neufs, prix des logements, commandes de biens durables: ces indicateurs américains sont ressortis supérieurs aux attentes, et dans le vert.
Et les autorités américaines ont confirmé leur estimation d'un recul de 1,0% de l'activité économique aux Etats-Unis au deuxième trimestre en rythme annuel, alors que le marché s'attendait à une révision montrant une contraction plus forte.
Autre nouvelle bien accueillie, le président Barack Obama a créé la surprise en annonçant, avec plusieurs mois d'avance sur le calendrier prévu, qu'il reconduisait Ben Bernanke à la tête de la banque centrale américaine.
Côté entreprises, le fabricant d'ordinateurs Dell et le numéro un mondial des microprocesseurs Intel ont tous les deux évoqué une amélioration de la demande pour leurs produits.
"Maintenant que l'on sait tout cela, quel sera le catalyseur qui va faire bouger le marché?", interroge Marc Pado, de Cantor Fitzgerald. "Il est trop tôt pour anticiper un bon quatrième trimestre, on a besoin de voir une meilleure confiance du consommateur".
Si les analystes sont désormais convaincus que le troisième trimestre sera marqué par une croissance positive aux Etats-Unis, la vigueur et la viabilité de la reprise continuent de faire débat, surtout vu la faiblesse persistante de la consommation et la situation toujours dramatique de l'emploi.
Au cours de la semaine écoulée, le marché obligataire est lui aussi monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue en sens inverse de son prix, a reculé à 3,451% contre 3,556% vendredi dernier, et celui à 30 ans a reculé à