La Bourse de New York a fini en baisse mercredi, affectée par des indicateurs économiques moins bons qu'attendu sur l'emploi et l'activité dans les services, les valeurs financières limitant toutefois le repli: le Dow Jones a perdu 0,42% et le Nasdaq 0,91%.
Le Dow Jones Industrial Average a cédé 39,22 points à 9.280,97 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 18,26 points à 1.993,05 points, selon des chiffres définitifs de clôture.
L'indice Standard & Poor's 500, à la composition plus large, a reculé de 0,29% (2,93 points) à 1.002,72 points.
"Certaines données économiques se sont révélées décevantes, (...) donnant au marché une bonne raison de faire une pause et quelques prises de bénéfices", a souligné Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
La contraction de l'activité dans les services, reflétée par le recul de l'indice ISM sur le secteur, a particulièrement pénalisé le marché, alors que les économistes s'attendaient à une amélioration.
De plus, selon une étude du cabinet de conseil en ressources humaines ADP, le secteur privé aux Etats-Unis a détruit 371.000 emplois en juillet. C'est nettement moins que le mois précédent (463.000 en juin), mais supérieur aux attentes des économistes, qui tablaient en moyenne sur 350.000 destructions de postes.
Le rapport précède traditionnellement celui du département américain du Travail qui sera publié vendredi. D'ici là, les investisseurs devraient se montrer prudents, selon les observateurs de marché.
"On a franchi le seuil important des 1.000 points sur le S&P 500, mais on n'a pas l'impression que les investisseurs ou les courtiers prennent des positions fermes, dans un sens ou dans l'autre", a observé Cesare de Novellis, de Meeschaert New York.
Malgré la baisse, l'indice élargi s'est maintenu au-dessus de ce seuil important, indicateur d'"un marché haussier solide", selon Peter Cardillo.
Le Dow Jones et le S&P 500 se sont même hissés à l'équilibre au cours de la dernière heure, soutenus, mais insuffisamment, par les valeurs financières.
Le secteur bancaire s'est distingué dans le sillage des bons résultats enregistrés par les établissements européens.
JPMorgan Chase a engrangé 3,90% à 41,78 dollars et Bank of America 6,52% à 16,66 dollars au sein de l'indice Dow Jones, Citigroup prenant 10,15% à 3,58 dollars.
L'assureur AIG, tombé en disgrâce au cours de la crise financière et qui a opéré le mois dernier un regroupement d'actions, a fait l'objet d'un volume d'échanges extrêmement étoffé deux jours avant la publication de ses résultats. Le titre s'est envolé de 62,72% à 22,00 dollars.
Mais cela n'a pas compensé la faiblesse d'autres valeurs, en premier lieu le groupe de produits de grande consommation Procter & Gamble, dont les perspectives prudentes ont inquiété les investisseurs, à l'affût d'une reprise du côté des consommateurs américains.
Bien que le groupe ait enregistré une progression de son bénéfice annuel, le titre a abandonné 2,79% à 53,91 dollars.
Egalement dans l'indice vedette, le groupe d'alimentation Kraft Foods (-0,04% à 28,33 dollars) n'a pas été récompensé pour un bénéfice annuel en hausse de 11% et le relèvement de ses prévisions, son chiffre d'affaires s'étant révélé inférieur aux attentes.
L'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts a été sanctionné pour une dixième perte trimestrielle consécutive, plus que doublée par rapport à un an plus tôt. Le titre a lâché 6,81% à 20,40 dollars.
Hors résultats, le groupe internet Google a baissé de 0,57% à 451,14 dollars, après l'annonce du rachat de la société On2, spécialisée dans les technologies de compression vidéo, pour 106 millions de dollars en actions, et la cession de sa régie publicitaire pour les radios pour un montant non précisé.
Le marché obligataire a finalement de nouveau cédé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est remonté à 3,764% contre 3,679% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,561% contre 4,464% la veille.