Les marchés européens sont attendus en hausse, tirés par les résultats des sociétés. Ce matin, les places boursières asiatiques étaient globalement en baisse. L'agenda des sociétés est encore très chargé en Europe et en France. Au sein de l'indice CAC 40, Alcatel-Lucent, Capgemini, EDF et France Télécoms seront les titres à surveiller en priorité à la suite de la publication de leur performance semestrielle. Sur le marché pétrolier, le cours du brut se stabilise autour de 63 dollars pour le baril de wti après sa chute de mercredi.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un corps blanc de 28 points situé sous une mèche de 28 points elle aussi. Le marché parisien a ouvert au plus bas et sur le support de 3331 points avant de rebondir violemment mais une fois de plus le seuil des 3400 points a résisté au courant acheteur, la toute fin de séance a été caractérisée par une nette prise de bénéfices. Le CAC 40 teste ses plus hauts annuels en pleine saison des résultats, dans ces circonstances la nervosité des opérateurs reste grande et le marché ne parvient pas à repartir de l'avant. Pour les heures à venir, la consolidation volatile devrait se poursuivre à la Bourse de Paris. Le bureau d'études DayByDay conserve son biais plutôt négatif sous les 3400 points.
Les valeurs à suivre
CAPGEMINI
Capgemini a réalisé une marge opérationnelle représentant 6,6% du chiffre d'affaires au premier semestre, en retrait d'un point sur un an. Le résultat opérationnel s'est élevé 167 millions d'euros contre 288 millions d'euros, un an plus tôt. Le chiffre d'affaires consolidé de 4,376 milliards d'euros est pratiquement identique à celui du 1er semestre 2008. A taux de change et périmètre constants, il est en léger repli, -2,2%, conformément aux prévisions. Le total des prises de commandes est de 4,433 milliards d'euros, là aussi pratiquement stable.
EADS
EADS a gagné 1,81% à 13,24 euros hier, après avoir annoncé qu'Ethiopian Airlines avait fait l'acquisition de 12 A350 XWB d'Airbus, devenant ainsi un nouveau client. 'Nous sommes heureux d'accueillir Ethiopian Airlines en tant que nouveau client d'Airbus', a déclaré John Leahy, Chief Operating Officer Customers d'Airbus. 'L'A350 XWB, qui affichera de nouveaux niveaux d'efficience pour les lignes long- et moyen-courriers, permettra à Ethiopian Airlines de poursuivre sa remarquable croissance', a t-il ajouté.
PEUGEOT
Peugeot a gagné 10,92% à 20,42 euros hier, après avoir annoncé qu'il avait enregistré un free cash flow positif de 467 millions d'euros au premier semestre, ce qui a positivement surpris les investisseurs et les analystes. Le constructeur automobile a pourtant enregistré sur les six premiers mois de l'année une perte opérationnelle courante de 826 millions d'euros, contre un bénéfice de 1,11 milliard un an plus tôt et un consensus de -720 millions, selon les estimations des analystes interrogés par Reuters. Des résultats qu'Oddo qualifie de "mauvais mais en ligne".
STMICROELECTRONICS
STMicroelectronics (+ 2,75% à 5,34 euros) a surperformé l'indice CAC 40 (+ 1,04%) hier, bien que ses prévisions de marge brute aient déçu certains analystes. Au deuxième trimestre, le fabricant de semi-conducteurs a essuyé une perte nette de 318 millions de dollars, soit 0,36 dollar par action, contre une perte nette de 47 millions de dollars, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne une perte de 300 millions de dollars.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Enquête de conjoncture pour le mois de juillet (sentiment économique, confiance dans l'industrie et confiance des ménages) / ZONE EURO
11h00
Estimation flash de l'inflation en juillet / ZONE EURO
11h00
Taux de chômage en juin / ZONE EURO
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4066 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en hausse même s'ils ont perdu de l'altitude en raison de la baisse de Wall Street. Les indices ont été soutenus par le secteur de la chimie, dopé par les résultats supérieurs aux attentes de d'Akzo et Bayer, mais également par celui de l'automobile. A Paris, Peugeot s'est ainsi adjugé plus de 10% après avoir enregistré un free cash-flow positif au premier semestre. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,04% à 3365,62 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 0,82% à 1954,18 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont fini en légère baisse. Les indices ont été pénalisés par le repli des valeurs liées aux matières premières dans le sillage du recul de ces dernières. Le cours du baril de pétrole a ainsi terminé en repli de près de 6%. Les investisseurs s'inquiètent de la croissance en Chine après la chute de la Bourse de Shanghai. Ils n'ont pas non plus apprécié le recul plus important que prévu des commandes de biens durables aux Etats-Unis. L'indice Dow Jones a clôturé en retrait de 0,29% à 9070,72 points, tandis que le nasdaq composite a perdu 0,39% à 1967,76 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.