Les marchés européens ont clôturé en nette hausse et sur leurs plus hauts du jour. Les bons résultats d'Intel venant après ceux de Goldman Sachs sont de bon augure pour la saison des publications de résultats qui vient de débuter. Après avoir favorisé les financières hier, les investisseurs ont fait de même aujourd'hui avec les valeurs technologiques. En revanche, les défensives sont restées à l'arrière du peloton. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 2,90% à 3171,27 points et le FTSE Eurotop 100 en progression de 2,89% à 1851,74 points.
A la Bourse d'Amsterdam, ASML a gagné 4,72% à 16,525 euros alors que le plus important équipementier pour le secteur des semi-conducteurs a perdu légèrement moins d'argent que prévu au deuxième trimestre. Le groupe néerlandais a essuyé une perte nette de 104 millions d'euros contre un bénéfice net de 192 millions d'euros, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne une perte de 109 millions. Le chiffre d'affaires a été divisé par trois à 277 millions d'euros, soit 55 millions de mieux que le consensus.
Les valeurs liées au secteur des semi-conducteurs ont été bien orientées à la Bourse de Paris. STMicroelectronics a ainsi gagné 7,28% à 5,524 euros et Soitec 4,22% à 6,597 euros. Les deux sociétés bénéficient des résultats trimestriels supérieurs aux attentes du numéro un mondial du secteur, Intel, qui a en outre dévoilé des prévisions officielles. Il ne s'était pas livré à cet exercice depuis le mois de janvier. Le groupe signale ainsi aux investisseurs que la visibilité dans le secteur s'améliore.
Alcatel-Lucent (+ 10,96% à 1,752 euro) a fini à la première place du palmarès des hausses du marché SRD. Le titre de l'équipementier télécoms est surtout dynamisé par le relèvement de la recommandation de Bank of America-Merrill Lynch à Achat. Ce dernier affichait auparavant sa neutralité vis-à-vis de la valeur. L'objectif de cours a été maintenu à 2 euros. Le broker estime que l'action a été survendue, rappelant que le titre a reculé de 20% par rapport à son récent pic et sous-performé le marché de 15%.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de -0,1% en juin 2009, contre 0,0% en mai. Un an auparavant, il était de 4%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,2% en juin 2009.
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à - 0,55 au mois de juillet au plus haut depuis avril 2008, alors que les analystes attendaient un chiffre de - 5,0. Au mois de juin, l'indice d'activité manufacturière dans l'Etat de New York s'était élevé à - 9,41.
Les prix à la consommation ont augmenté de 0,7% au mois de juin alors que les analystes attendaient une progression de 0,6% seulement. Il s'agit de la plus forte hausse depuis le mois de juillet 2008. Hors les éléments volatils que sont l'alimentation et l'énergie, les prix à la consommation ont augmenté de 0,2%, à comparer avec un consensus de +0,1%.
La production industrielle aux Etats-Unis a reculé de 0,4% en juin, contre -0,6% attendu, après s'être contractée de 1,2% en mai. Le taux d'utilisation des capacités industrielles a baissé de 0,2 point à 68%. Les analystes tablaient en moyenne sur 67,9%.
Les « Minutes » du comité de politique monétaire de la Fed du 24 juin seront accessibles à 20 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4108 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.