La Bourse de Paris a terminé en baisse lundi, le CAC 40 perdant 1,19%, dans un marché tendu à l'approche des résultats des entreprises pour le deuxième trimestre.
L'indice vedette a cédé 37,35 points à 3.082,16 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,326 milliards d'euros. Vendredi, il avait pris 0,10%.
Depuis le 1er janvier, il a perdu 4,22%.
Sur les autres places européennes, Londres a lâché 0,98%, Francfort 1,19% et l'Eurostoxx 50 1,26%.
"Les marchés attendent les publications" et "même les bonnes nouvelles ne parviennent pas à les faire remonter", a commenté Arnaud de Champvallier, directeur de la gestion chez Turgot Asset Management.
L'indice ISM d'activité dans les services aux Etats-Unis est en effet remonté à 47,0 points, un point de plus qu'anticipé par les analystes.
Ce redressement indique que l'activité a continué à se contracter en juin mais à un rythme moins rapide que le mois précédent. L'indice reste toutefois pour le neuvième mois d'affilée sous les 50 points, seuil marquant la limite entre contraction et croissance de l'activité.
Le marché parisien devrait conserver sa posture attentiste jusqu'au début de la saison des résultats. Le producteur américain d'aluminium Alcoa ouvrira le bal mercredi et le groupe pétrolier américain Chevron suivra jeudi.
"Le marché va regarder si les résultats sont en ligne avec les attentes", prévient le gérant.
"La publication d'Alcoa mercredi ne sera cependant pas suffisante pour détendre l'atmosphère" et il faudra attendre une dizaine de jours pour avoir d'autres publications, notamment celles des banques américaines, explique Arnaud de Champvallier.
Sur le front des valeurs, la chute des prix du pétrole a plombé les valeurs liées à l'or noir. Total, première capitalisation du CAC 40, a abandonné 2,02% à 36,95 euros, CGG Veritas 5,42% à 11,68 euros, Vallourec 2,22% à 83,01 euros et Technip 2,11% à 34,65 euros.
Les banques ont également terminé dans le rouge à l'image de BNP Paribas (-0,98% à 46,30 euros) ou de Crédit Agricole (-1,46% à 8,96 euros).
Société Générale a perdu 1,74% à 37,24 euros. La banque a annoncé que son résultat net pour le deuxième trimestre "devrait être légèrement bénéficiaire" avec un impact négatif comptable de 1,3 milliard d'euros sur des instruments de couverture dits CDS (credit default swaps).
Natixis, de son côté, a reculé de 2,65% à 1,285 euro. La banque lance une opération pour renforcer ses fonds propres en proposant aux investisseurs de racheter ses propres titres décotés pour 1,47 milliard d'euros, par le biais de sa nouvelle maison mère, BPCE.
Saint-Gobain a lâché 3,58% à 22,70 euros. Le président du conseil d'administration du groupe, Jean-Louis Beffa, a déclaré dans un entretien au journal espagnol Cinco Dias de lundi que son groupe de matériaux de construction allait procéder à des ajustements de sa présence en Espagne à cause de la baisse des ventes.
En revanche, Atos Origin a grimpé de 4,99% à 26,41 euros, "sur des rumeurs de rachat" et "d'achat d'un investisseur", selon le gérant qui cite "Dell et PAI Partners".
EADS (+1,08% à 11,65 euros) a profité d'un relèvement de recommandation sur son titre de "sousperformance" à "acheter", par Bank of America-Merrill Lynch.
Enfin, Gecina a progressé de 4,66% à 48,25 euros. Exane BNP Paribas a relevé sa recommandation sur le titre de la société foncière de "sousperformer" à "neutre".