Les places européennes ont clôturé à l'équilibre au terme d'une séance terne, à l'image d'un marché new-yorkais particulièrement stable. La publication de plusieurs statistiques économiques, dont un indice ZEW allemand du moral des analystes en forte progression, n'est pas parvenue à sortir les investisseurs de leur torpeur. A noter le très net repli de Thomson, qui a annoncé hier avoir soumis à ses créanciers un projet de restructuration financière. A la clôture, le CAC 40 cédait 0,17% à 3 213,95 points tandis que l'Eurotop 100 était stable à 1 852,13 points.
A Londres, Tesco a gagné 1,74% à 362,30 pence, après avoir annoncé une hausse de 9,7% de ses ventes mondiales au premier trimestre de l'exercice en cours. Hors carburant, les ventes du numéro trois mondial de la distribution derrière Wal-Mart et Carrefour ont progressé de 12,6%. Le directeur financier du groupe a expliqué à Reuters que cette bonne performance était d-e au retour à la croissance des ventes de produits non-alimentaires et du haut de gamme. Laurie McIlwee a cependant prévenu qu'il était trop tôt pour parler de reprise.
A la Bourse de Paris, TF1 (+1,69% à 8,42 euros) a signé l'une des meilleures performances du marché après la nomination d'Axel Duroux, président du directoire du groupe RTL au poste de directeur général de la Une. Sa mission : "seconder Nonce Paolini (le PDG du groupe TF1) dans toutes ses missions et dans toutes ses responsabilités sociales, stratégiques et opérationnelles", a indiqué TF1. Pour les investisseurs, l'arrivée d'Axel Duroux, ancien P-DG de la société de production Endemol France, semble témoigner de la volonté du groupe de relever les audiences et les recettes publicitaires, en repli depuis quelques mois.
Les 34 millions d'euros supplémentaires que devrait payer Iliad pour remporter la quatrième licence mobile ne semblent pas rebuter les investisseurs. En effet, le titre de maison-mère du fournisseur d'accès internet Free a signé l'une des meilleure performance du marché parisien en progressant de 2,73% à 75,120 euros malgré l'information des "Echos", selon laquelle Bercy aurait relevé de 206 à 240 millions d'euros le prix de la licence afin de satisfaire Orange, SFR et Bouygues Telecom, les trois opérateurs déjà propriétaires de la licence.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice Zew du sentiment des investisseurs en Allemagne est ressorti à 44,8 au mois de juin après 31,1 en mai. Les analystes tablaient sur un chiffre de 35,0 pour cette statistique.
L'inflation en zone euro a été confirmée à 0,0% sur un an au mois de mai. Sur un mois, l'inflation a progressé de 0,1%.
Les mises en chantier de logements ont rebondi de 17,2% en mai aux Etats-Unis en rythme annuel à 532 000 unités. Le consensus tablait sur 490 000.
Les permis de construire ont progressé de 4% en mai à 518 000 en rythme annuel, contre un consensus de 500 000.
Les prix à la production ont baissé de 5% en mai sur un an, soit la plus forte baisse depuis 1949. Le consensus s'élevait à -4,4%.
La production industrielle américaine s'est contractée de 1,1% en mai, après une baisse de 0,7% en avril.
A la clôture, l'euro cotait 1,3907 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.