Les marchés actions européens sont en nette baisse dans des volumes faibles. Les investisseurs prennent leurs bénéfices après plusieurs semaines de hausse. Seules certaines valeurs des secteurs défensifs de la pharmacie et des télécoms échappent à la baisse. France Télécom est ainsi le seul titre en hausse du CAC 40. En revanche, Bouygues recule nettement: UBS a initié le suivi à Vendre. Vers 12h00, l'indice CAC 40 perd 1,58% à 3286,20 points et le FTSE Eurotop cède 1,39% à 1843,09 points. Moins d'un milliard d'euros ont été échangés sur les valeurs de l'indice parisien.
En Allemagne, c'est une véritable dégringolade qu'a connu le titre Arcandor à l'ouverture, tombant à 1,10 euro avant de se redresser légèrement à 1,28 euro, en recul de 31,91%. Et pour cause : un dépôt de bilan du groupe de distribution et de tourisme ce lundi est envisagé par les autorités. Les perspectives du groupe allemand, moroses, se sont encore dégradées ce week-end. Peer Steinbrck, le ministre des Finances allemand, a déclaré qu'une faillite du groupe n'est «absolument pas exclue».
L'action Bouygues connaît une passe difficile. Son recul de 3,63% à 27,23 euros, l'un des plus importants du CAC 40, porte à près de 11% ses pertes en cinq séances. Après la sanction du marché de mercredi dernier, consécutive à la présentation d'une performance opérationnelle inférieure aux attentes au premier trimestre, c'est au tour de l'initiation du suivi de la valeur par UBS à Vendre de peser sur le titre. Comme d'autres bureaux d'études, il s'inquiète du manque visibilité sur les activités de construction du groupe et de la pression sur la marge de l'activité télécoms.
Vivendi (- 4,20% à 17,79 euros) est également victime UBS qui a abaissé sa recommandation de Neutre à Vendre et son objectif de cours de 19 euros à 16 euros. L'analyste estime que les risques pesant sur le groupe sont plus importants que les investisseurs ne le pensent. Le broker juge en particulier que l'arrivée d'Iliad sur le marché de la téléphonie mobile en France pourrait déstabiliser la rentabilité du secteur. Il explique ainsi que le consensus d'ebitda pour SFR à l'HORIZON 2015 pourrait être trop élevé de 30%, ce qui représente un milliard d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes à l'industrie en Allemagne sont restées stables en avril, à comparer avec un consensus de -0,3%.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3817 face au billet vert.