Les prix du pétrole ont reculé mercredi à New York, en raison du repli de Wall Street et malgré la chute inattendue des stocks de brut et d'essence aux Etats-Unis.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin a terminé à 58,02 dollars, en baisse de 83 cents par rapport à son cours de clôture de mardi.
"Le pétrole, comme d'autres matières premières, avait bénéficié du renforcement des marchés boursiers ces dernières semaines. Il a lâché une partie de ses gains", a expliqué Bart Melek, de BMO Capital Markets.
Wall Street, baromètre des espoirs de reprise économique des investisseurs, évoluait en forte baisse en fin de séance.
En outre, comme les places boursières, le marché pétrolier a mal réagi à la "grande déception" qu'a constitué la baisse surprise des ventes de détail aux Etats-Unis, selon M. Melek. Cet indicateur a rappelé que si la dégradation de l'économie montrait des signes de ralentissement, l'heure du redémarrage n'était pas encore venu.
En séance, les cours s'étaient élevés après la publication des statistiques hebdomadaires sur les stocks pétroliers américains.
Après neuf semaines d'affilée de progression, les réserves de brut ont en effet reculé de 4,7 millions de barils la semaine dernière, alors que les analystes s'attendaient à une nouvelle hausse.
Les stocks d'essence ont eux chuté de 4,1 millions barils quand les analystes pensaient qu'ils allaient rester stables.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont quant à eux augmenté un peu moins qu'attendu, d'un million de barils.
Malgré ces chiffres "très optimistes", le détail de ces statistiques a révélé "des nuances négatives", a relevé M. Melek.
La demande du pays reste notamment "en baisse assez substantielle", a-t-il souligné.
Sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,2 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit une baisse de 7,9% comparé à un an plus tôt.