Après une ouverture dans le rouge, les marchés ont repris de la hauteur et oscillaient en fin de matinée entre hausse et baisse. A Paris, le compartiment automobile se distingue alors que Carlos Ghosn a annoncé qu'il resterait à la tête de Nissan tant que le constructeur avant un retour aux bénéfices. En revanche, EADS accuse un net recul après la publication de résultats trimestriels largement inférieurs aux attentes. Peu avant 12h30, le CAC 40 grappillait 0,02% à 3 247,76 points tandis que l'Eurotop 100 gagnait 0,37% à 1 833,76 points.
EADS chute de 6,39% à 10,60 euros, après avoir enregistré des résultats largement inférieurs aux attentes au premier trimestre 2009. Le groupe d'aéronautique et de défense a en effet vu son résultat opérationnel fondre de 70% à 232 millions d'euros. Le résultat net a quant à lui perdu 40% à 170 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires a atteint 8,5 milliards d'euros, en recul de 14%. Le consensus Reuters prévoyait en moyenne un résultat opérationnel de 434 millions d'euros, un résultat net de 211 millions et un chiffre d'affaires de 9,5 milliards.
Volkswagen (-1,38% à 226,88 euros) devrait prendre la direction de la nouvelle entité née de la fusion avec son actionnaire majoritaire Porsche. C'est ce qu'a déclaré Ferdinand Piech, le président du conseil de surveillance du constructeur automobile. La semaine dernière, Porsche avait annoncé la création d'un "groupe de construction automobile intégré". Ce nouvel ensemble devrait regrouper dix marques, Porsche et les neuf actuelles de VW (Volkswagen, Lamborghini, Skoda, Bentley, Bugatti, Audi, Scania, Seat et Volkswagen Véhicules Utilitaires).
Colas (- 2,40% à 161,04 euros) a accusé au premier trimestre 2009 une baisse de 9,9% de son chiffre d'affaires. Le constructeur de routes, filiale à 96,7% de Bouygues a évoqué des "conditions hivernales rigoureuses, inconnues depuis de nombreuses années". A périmètre et taux de change comparables, le chiffre d'affaires s'inscrit en repli de 11,4% à 1,972 milliard d'euros. A l'international, le chiffre d'affaires à fin mars 2009 est quasiment égal à celui enregistré à fin mars 2008. Le carnet de commandes à fin mars 2009 s'élève à 6,8 milliards d'euros, à comparer à 7,3 milliards à fin mars 2008.
Les chiffres macroéconomiques
14h30
Balance commerciale pour le mois de mars / ETATS-UNISA la mi-séance, l'euro cotait 1,3658 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.