Les marchés actions européens ont succombé à des prises de bénéfices après cinq séances consécutives de hausse. Le recul des secteurs liés aux matières premières a particulièrement pesé sur la tendance. A Paris, ArcelorMittal a ainsi chuté de 11,8% même s'il a démenti une rumeur d'augmentation de capital. En revanche, le secteur des services informatiques a été bien orienté à l'image de Steria qui a dévoilé des résultats légèrement supérieurs aux attentes. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,87% à 2767,28 points, tandis que le FTSE Eurotop 100 a reculé de 0,73% à 1541,87 points.
En Finlande, Nokia a cédé 3,23% à 8,70 euros après avoir annoncé la suppression d'environ 1700 emplois au niveau mondial afin d'ajuster sa base de coûts à la demande. Le plus important fabricant de téléphones portables anticipe une baisse d'environ 10% du marché mondial des portables en volume cette année par rapport à 2008. Cette réduction d'effectifs concerne des postes de management dans les ventes, le marketing et la technologie.
ArcelorMittal a perdu 11,78% à 12,66 euros même si le groupe a démenti son intention de procéder dans l'immédiat à une augmentation de capital. Le numéro un mondial du secteur a déclaré qu'une levée de fonds n'était pas nécessaire "pour le moment" mais qu'il était est prêt à "considérer toutes les options dans le futur", selon un communiqué. Selon le "Financial Times", le premier sidérurgiste mondial, lourdement endetté, envisagerait une augmentation de capital d'environ 5 milliards d'euros sous la houlette de JPMorgan et Deutsche Bank.
En revanche, Steria a gagné 1,32% à 9,96 euros après avoir dévoilé une performance opérationnelle légèrement supérieure aux attentes. La ssii a réalisé en 2008 une marge opérationnelle de 135,5 millions d'euros, en progression de 30,8%. Elle a représenté 7,7% du chiffre d'affaires, en hausse de 0,4 point. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne une marge opérationnelle de 132 millions d'euros et un taux de marge de 7,5%. Le résultat net part du groupe est ressorti à 51,6%, en augmentation de 3,2%.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice ZEW du sentiment économique en Allemagne s'est redressé à -3,5 en mars contre -5,8 en février. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne -7,4.
Les prix à la production ont connu une augmentation de 0,1% au mois de février aux Etats-Unis. Cette hausse s'est révélée plus faible que ce que prévoyaient les analystes, qui tablaient sur un chiffre de 0,4%. En janvier, les prix à la production avaient connu une hausse de 0,8%.
L'indice de confiance des consommateurs mesuré par l'Université du Michigan s'est établi à 56,6 points en mars, après 56,3 en février. Les économistes visaient au contraire un repli de l'indice à 55 points.
Les mises en chantier ont connu un rebond de 22,2% au mois de février aux Etats-Unis, après une chute de 14,5% en janvier selon les chiffres du département du Commerce.
A la clôture, l'euro cote 1,2985 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.