Les marchés actions font l'objet de prises de bénéfices après cinq séances consécutive de hausse et le recul de Wall Street. Les indices ont cependant limité leurs pertes alors que les investisseurs allemands interrogés par l'institut ZEW ont surpris positivement en étant moins pessimistes que prévu. A Paris, ArcelorMittal affiche la plus forte baisse du CAC malgré avoir démenti une rumeur d'augmentation de capital. Vers 12h20, l'indice CAC 40 perd 0,96% à 2764,92 points et le FTSE Eurotop 100 0,69% à 1542,40 points.
En Finlande, Nokia recule de 2,22% à 8,80 euros après avoir annoncé la suppression d'environ 1700 emplois au niveau mondial afin d'ajuster sa base de coûts à la demande. Le plus important fabricant de téléphones portables anticipe une baisse d'environ 10% du marché mondial des portables en volume cette année par rapport à 2008. Cette réduction d'effectifs concerne des postes de management dans les ventes, le marketing et la technologie.
ArcelorMittal perd 4,60% à 13,69 euros même si le groupe a démenti son intention de procéder dans l'immédiat à une augmentation de capital. Le numéro un mondial du secteur a déclaré qu'une levée de fonds n'était pas nécessaire "pour le moment" mais qu'il était est prêt à "considérer toutes les options dans le futur", selon un communiqué. Selon le "Financial Times", le premier sidérurgiste mondial, lourdement endetté, envisagerait une augmentation de capital d'environ 5 milliards d'euros sous la houlette de JPMorgan et Deutsche Bank.
En revanche, Steria gagne 4,27% à 10,25 euros après avoir dévoilé une performance opérationnelle légèrement supérieure aux attentes. La ssii a réalisé en 2008 une marge opérationnelle de 135,5 millions d'euros, en progression de 30,8%. Elle a représenté 7,7% du chiffre d'affaires, en hausse de 0,4 point. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne une marge opérationnelle de 132 millions d'euros et un taux de marge de 7,5%. Le résultat net part du groupe est ressorti à 51,6%, en augmentation de 3,2%.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice ZEW du sentiment économique en Allemagne s'est redressé à -3,5 en mars contre -5,8 en février. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne -7,4.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les mises en chantier, les permis de construire et l'indice des prix à la production pour février.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2988 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.