Les marchés européens devraient tenter de renouer avec leur rebond, encouragés par la forte progression de Wall Street. A Paris, Saint-Gobain a annoncé hier soir le succès de son augmentation de capital. Ce matin, le spécialiste des solutions en graphite et des composants électriques Carbone Lorraine a annoncé des résultats en forte hausse et le départ de son PDG, Claude Cocozza. Sur le plan économique, les investisseurs attendent l'indice des prix à la consommation pour février aux Etats-Unis.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'une ombre de 60 points qui clôture proche des plus hauts de la séance de mardi. En terminologie japonaise ce chandelier peut être interprété comme un pendu : la configuration incite à la prudence. Après 5 séances consécutives de hausse, le courant acheteur s'essouffle un peu et laisse la place à une séance de consolidation. C'est notre scénario à l'heure actuelle. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay maintient son avis positif tant que le support situé à 2675 points n'est pas enfoncé.
Les valeurs à suivre
CARBONE LORRAINE
Carbone Lorraine a annoncé des résultats 2008 en forte hausse et le départ de son PDG, Claude Cocozza. L'année dernière, le spécialiste des solutions en graphite et des composants électriques a réalisé un résultat net part du groupe de 29,8 millions d'euros contre 16,3 millions d'euros en 2007. Le résultat opérationnel courant a progressé de 15% à 83 millions d'euros, soit 12,5% du chiffre d'affaires contre 11,8% un an plus tôt. Ces chiffres ont été calculés sur le périmètre des activités poursuivies, c'est-à-dire hors balais pour automobiles et électroménager.
JCDECAUX
Standard & Poor's a abaissé de stable à négative la perspective des notes de crédit de JCDecaux. La note de long terme a été confirmée à « BBB+ » et celle de court terme à « A-2 ». L'agence de notation s'inquiète du risque d'une baisse significative des revenus publicitaires, de la rentabilité et de la génération de cash-flow de JCDecaux en 2009 en raison d'un marché publicitaire déprimé par l'ENVIRONNEMENT macro-économique européen.
SAINT-GOBAIN
Saint-Gobain a annoncé que l'augmentation de capital qu'il avait lancée avait été massivement souscrite par ses actionnaires : 95,7 % du nombre total de BSA (Bons de Souscription d'Actions) ont été exercés, représentant 103,3 millions d'actions nouvelles, soit un montant de 1,45 milliard d'euros. Pour achever cette opération, un placement privé portant sur environ 4,7 millions d'actions nouvelles sera réalisé les 18 et 19 mars, après rachat des BSA résiduels, a ajouté le groupe.
VIRBAC
Virbac a publié un résultat net part du groupe 2008 de 35,4 millions d'euros, en progression de 14,1%, et un résultat opérationnel courant de 54,5 millions d'euros, en hausse de 5,5%. Le spécialiste de la santé animale explique que les effets négatifs de la forte appréciation de l'euro, évalués à -7 millions d'euros, ont été plus que compensés par l'amélioration de la marge, la maîtrise des frais opérationnels, la contribution positive des acquisitions et l'augmentation du crédit d'impôt recherche en France.
Les chiffres macroéconomiques
13h30
Indice des prix à la consommation pour février / ETATS-UNIS
15h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNIS
19h15
Communiqué du conseil de politique monétaire de la Fed / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,3032 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont succombé à des prises de bénéfices après cinq séances consécutives de hausse. Le recul des secteurs liés aux matières premières a particulièrement pesé sur la tendance. A Paris, ArcelorMittal a ainsi chuté de 11,8% même s'il a démenti une rumeur d'augmentation de capital. En revanche, le secteur des services informatiques a été bien orienté à l'image de Steria qui a dévoilé des résultats légèrement supérieurs aux attentes. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,87% à 2767,28 points, tandis que le FTSE Eurotop 100 a reculé de 0,73% à 1541,87 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont accru leurs gains en seconde partie de séance pour finir sur leurs plus hauts du jour. Les investisseurs ont apprécié les chiffres meilleurs qu'attendu des prix à la production et des mises en chantier. Cette dernière statistique a profité aux valeurs liées au secteur de la construction. Elles ont été accompagnées par les valeurs financières et pétrolières. Les valeurs liées aux matières premières ont affiché une hausse limitée. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 2,48% à 7395,70 points et le Nasdaq Composite sur un gain de 4,14% à 1462,11 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BSA (Bon de souscription d'actions) : Le bon de souscription d'action (BSA) est un titre conférant au titulaire de l'action à laquelle le bon est initialement attaché le droit de souscrire une ou plusieurs actions à émettre, dans des conditions, des délais et à un prix prédéterminés.
Standard & Poor's : Standard & Poor's est sans doute la plus connue des agences de notation financière (ou "credit rating"). Une agence de notation attribue, selon des critères et une classification qui lui sont propres, une note traduisant son opinion sur la capacité d'un émetteur à remplir ses obligations financières, (donc à ne pas se trouver en situation de défaut de paiement) et à rembourser ses dettes en temps et en heure.
En tant que mesure du niveau du risque de crédit, la note influe sur le niveau du taux d'intérêt proposé à l'entreprise notée. En d'autres termes, plus la note d'un émetteur est mauvaise, plus il lui coûtera cher d'emprunter car il lui sera difficile d'intéresser les investisseurs.
L'échelle des notes de Standard & Poor's se décline comme suit :
- La catégorie investissement regroupe les notes AAA, AA+, AA, AA-, A+, A, A-, BBB+, BBB, BBB- (notes à long terme, durée initiale de la dette émise supérieure à un an) et A-1+, A-1, A-2, A-3 (notes à court terme, durée initiale de la dette émise inférieure à un an). Cette catégorie est censée refléter une qualité de crédit solide. Si AAA est la note la plus forte, même un A offre une espérance de parcours sans incident, avec une forte probabilité pour que la dette soit remboursée à temps même si l'environnement économique ou la société elle-même rencontrent quelques turbulences. Au niveau BBB, la capacité de la société à payer ses intérêts et capital est encore suffisante bien qu' à ce niveau là de note des conditions économiques défavorables ou une modification des circonstances sont davantage susceptibles d'affecter l'aptitude au service normal de la dette.
- La catégorie spéculative regroupe les notes BB+, BB, BB-, B+, B, B-, CCC+, CCC, CCC- (à long terme) et B, C (à court terme). Cette catégorie suppose des risques sérieux d'incidents de paiement, qui deviennent extrêmement sérieux pour les CCC (on parle alors de " junk bond ", ou obligation pourrie). En cas de défaut imminent ou avéré sont appliquées les notes CC et D à long terme, D à court terme.
Les notes long terme de Standard & Poor's sont assorties, d'une perspective " stable ", " positive " ou " négative ". Cette indication a pour but d'indiquer le sens vers lequel les notes sont susceptibles d'évoluer à moyen terme, sans qu'il s'agisse en l'occurrence d'une certitude.
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.