Les marchés actions européens prolongent leur rebond dans le sillage des places asiatiques. Quelques minutes après l'ouverture, l'indice CAC 40 gagne 2,22% à 2765,65 points. Ce week-end, les membres du G20 ont affiché leur volonté de faire tout ce qui était nécessaire pour lutter contre la crise actuelle. Ce matin, Altran, BioMérieux, Paris Re et Poweo ont publié leurs résultats annuels. Sur le marché pétrolier, le cours du baril de pétrole wti perd 4,48% à 44,18 dollars alors que l'opep a décidé de maintenir le niveau de sa production.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi un petit corps noir de 43 points, clôturant proche de ses plus bas. L'indice a atteint en séance notre premier objectif situé à 2770 points. En terminologie japonaise, ce chandelier n'est pas parvenu à pénétrer le corps blanc le précédant. Les acheteurs gardent à ce stade le contrôle du marché même si le mouvement de reprise débuté la semaine dernière perd maintenant de sa puissance et peut laisser place à une phase de consolidation horizontale. Pour les heures de cotation à venir, le bureau d'études DayByDay maintient son avis positif au dessus du seuil de 2675 points. Le prochain objectif se situe à 2870 points.
Les valeurs à suivre
ALCATEL-LUCENT
Le titre Alcatel-Lucent a clôturé largement en tête du CAC 40 vendredi, avec une hausse de 16,15% à 1,20 euro. L'envolée du titre a fait suite aux déclarations de Paul Tufano, le directeur financier du groupe. Ce dernier a déclaré dans une interview accordée aux Echos que le groupe s'attendait à être bénéficiaire au second semestre 2010. «Concernant le résultat net, nous pensons renouer avec des bénéfices courant 2010, plus vraisemblablement sur la seconde partie de l'année», a-t-il confié dans les colonnes du quotidien économique.
ALTRAN
Altran a réalisé un résultat opérationnel courant 2008 en progression de 27,8% à 127 millions d'euros. Les analystes interrogés par Reuters étaient plus optimistes et visaient en moyenne 141 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant a représenté 7,7% du chiffre d'affaires contre 6,2% en 2007. Le résultat opérationnel du spécialiste du conseil en hautes technologies s'est élevé à 78,4 millions d'euros contre 70,6 millions d'euros un an plus tôt.
DEXIA
Après avoir touché un plus bas historique de 1,10 euro lundi dernier, Dexia s'est redressée lors des séances suivantes. Résultat, la banque franco-belge a terminé la semaine sur un gain hebdomadaire de plus de 62%. Selon un opérateur de marché, le titre profite d'une rumeur selon laquelle il pourrait conserver quelques mois encore sa place au sein du CAC 40, contrairement à ce qui était anticipé par le marché auparavant.
JCDECAUX
JCDecaux (-18,9%) a signé la troisième plus mauvaise performance hebdomadaire du sbf 120 derrière Thomson (-30%) et Lagardère la semaine dernière. Les investisseurs ont sanctionné les prévisions 2009 bien plus pessimistes que prévu et la suspension du versement du dividende par le numéro deux mondial de la communication extérieure. CM-CIC Securities a également abaissé sa recommandation de Conserver à Alléger.
Les chiffres macroéconomiques
En Europe, l'indice des prix à la consommation pour le mois de février sera publié à 11 heures.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent aux Etats-Unis l'enquête de la Fed pour le mois de mars à 13h30, ainsi que la production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour février à 14h15.
Ce matin, l'euro cote 1,2961 face au billet vert.
Vendredi à Paris
La hausse des marchés européens s'est amenuisée en fin de séance aujourd'hui après un début de séance marqué par une nette hausse. Le passage dans le rouge de Wall Street a contribué à atténuer les gains des places européennes, malgré une hausse supérieure aux attentes de l'indice de confiance du consommateur américain. A noter le brusque retournement de Dexia, qui termine la séance sur une franche baisse. Le CAC 40 a progressé de 0,42% à 2 705,63 points aujourd'hui et de 6,75% sur la semaine. L'Eurotop 100 a gagné 0,92% à 1 510,81 points sur la séance.
Vendredi à Wall Street
Et de quatre ! Wall Street a fini la semaine sur une quatrième séance consécutive de hausse, affichant une progression hebdomadaire d'une ampleur qui avait pas constaté depuis novembre. Les indices ont bénéficié de la hausse du secteur de la pharmacie, et notamment de Merck qui a profité d'un relèvement de recommandation Bernstein à surperformance. Citigroup s'est une nouvelle fois distingué à la hausse. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,75% à 7223,98 points et s'est adjugé 9% sur la semaine. L'indice Nasdaq a gagné respectivement 0,38% et 10,6% à 1431,50 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.