La hausse des marchés européens s'est amenuisée en fin de séance aujourd'hui après un début de séance marqué par une nette hausse. Le passage dans le rouge de Wall Street a contribué à atténuer les gains des places européennes, malgré une hausse supérieure aux attentes de l'indice de confiance du consommateur américain. A noter le brusque retournement de Dexia, qui termine la séance sur une franche baisse. Le CAC 40 a progressé de 0,42% à 2 705,63 points aujourd'hui et de 6,75% sur la semaine. L'Eurotop 100 a gagné 0,92% à 1 510,81 points sur la séance.
Fiat a gagné 0,23% à 4,35 euros, après des rumeurs de rapprochement avec PSA. Le constructeur italien a pourtant démenti cette information relayée par le quotidien Il Sole 24 Ore, en affirmant dans un communiqué qu'il n'avait pas l'intention de soumettre à son conseil d'administration de projet de fusion avec un autre groupe du secteur automobile. Fiat a toutefois souligné qu'il restait attentif à "toute opportunité d'accords de diverses formes afin d'obtenir des synergies productives et accéder à de nouveaux marchés".
Séchilienne-Sidec a perdu 0,13% à 22,83 euros. Le titre a beaucoup chuté en début de séance suite à des inquiétudes sur l'avenir du producteur d'énergies renouvelables après l'ouverture d'une procédure de sauvegarde par le Tribunal de Commerce de Paris, concernant son actionnaire de référence, la holding Financière Hélios, à la demande de cette dernière. Financière Hélios est actionnaire à hauteur de 43,10% du capital du groupe et est contrôlée par les fonds gérés par Apax Partners SA et Altamir Amboise.
Jacquets Metals a publié un résultat net consolidé 2008 de 0,5 million d'euros, contre 9 millions d'euros en passé. Le résultat net part du groupe s'est établi 0,4 million d'euros contre 7,5 millions d'euros en 2007. Le résultat opérationnel est ressorti à 6,6 millions d'euros, contre 15 millions un an plus tôt. Au quatrième trimestre, le résultat opérationnel hors éléments non récurrents (dépréciation des stocks et non activation de reports fiscaux déficitaires) s'établit à 1,7 million d'euros. En intégrant ces éléments non récurrents, il ressort à -6,7 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Les ventes au détail ont connu une contraction de 2,2% en janvier sur un an après un recul de 2,4% en décembre. Le marché attendait une baisse de 2,1% sur un an au mois de janvier après une baisse de 1,6% annoncée initialement pour le mois de décembre. Sur un mois, les ventes au détail ont connu une hausse de 0,1% en janvier par rapport au mois de décembre. Le consensus s'établissait à 0,2% après un indicateur annoncé initialement à l'équilibre en décembre.
L'indice de confiance des consommateurs mesuré par l'Université du Michigan s'est établi à 56,6 points en mars, après 56,3 en février. Les économistes visaient au contraire un repli de l'indice à 55 points.
Le déficit commercial américain des Etats-Unis s'est établi à 36,03 milliards de dollars en janvier. Les économistes tablaient sur un déficit plus important de 38 milliards de dollars. En décembre, le déficit commercial ressort à 39,9 milliards de dollars, contre 39,93 milliards en première estimation. En janvier, les exportations ont reculé de 5,7% et les importations se sont repliées de 6,7%. Quant aux prix à l'importation, ils ont diminué de 0,2% en février, contre un consensus de -0,8%.
A la clôture, l'euro cotait 1,2888 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.