Après le net rebond observé hier sur les marchés, les places européennes pourraient déjà reprendre le chemin de la baisse à en croire les futures sur indices. Malgré la hausse de Wall Street sur la séance de mercredi, les investisseurs s'inquiètent de la chute des valeurs financières, dont le cours peine à rebondir. Les échanges devraient une fois de plus être marqués par une forte volatilité. Côté entreprises, le dossier GDF devrait être suivi après l'annonce ce matin de résultats en nette hausse. De son côté, Essilor a en revanche publié des chiffres inférieurs aux attentes.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une bougie blanche de 100 points, remplissant le gap baissier du début de semaine. L'analyse japonaise des chandeliers dévoile une reprise en main du marché par les intérêts acheteurs. Après l'inscription mardi d'un plus bas annuel à 2552.31 points, le rebond de l'indice parisien s'apparente, pour le moment, à une reprise technique à la faveur des indicateurs survendus. En effet, la configuration graphique du CAC 40 reste toujours baissière. Pour les heures de cotation à venir, le bureau d'études DayByDay abandonne son opinion négative pour un avis neutre sur le CAC 40 et attendra la confirmation de nouveaux signes de force (volumes en expansion, succession de bougies blanches, etc...).
Les valeurs à suivre
CREDIT AGRICOLE
Credit Agricole SA accuse une perte nette de 309 millions d'euros au quatrième trimestre 2008 en raison notamment de détériorations de valorisation de sa filiale grecque Emporiki. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 21 millions d'euros. Sur l'ensemble de l'année 2008, le résultat net part du groupe de Crédit Agricole S.A. s'établit à 1,024 milliard d'euros, en repli de 74,7%. Au 31 décembre 2008, le ratio "Tier One" de la banque ressortait à 9,1%. Le groupe versera un dividende au titre de 2008 de 0,45 euro, contre 1,20 euro un an plus tôt.
DEXIA
L'accès au mécanisme de la Société de financement de l'économie française (Sfef) serait souhaitable selon le directeur général Pierre Mariani, rapporte l'agence Reuters. Lors de son audition au Sénat, le dirigeant a déclaré que l'accès aux emprunts auprès de la Sfef par l'établissement franco-belge serait «une bonne idée». Ces emprunts viendraient s'ajouter dans ce scénario aux garanties dont Dexia bénéficie en provenance des Etats belge, français et luxembourgeois.
ENTREPARTICULIERS.COM
Entreparticuliers.com a publié un chiffre d'affaires de 15,6 millions d'euros en 2008, contre 13 millions d'euros l'année précédente, marquant une progression des ventes de 19,5%. Au 31 décembre 2008, ce chiffre est retraité de la provision au titre de la garantie de remboursement, précise le communiqué du groupe.
HAVAS
Havas (+ 6,97% à 1,52 euro mercredi à la clôture) a été porté par ses solides résultats 2008 mais également par l'intérêt renouvelé de son président et principal actionnaire, Vincent Bolloré pour Aegis. Un rapprochement avec ce dernier lui permettrait d'acquérir la taille critique qui lui manque dans l'achat d'espace, dont le britannique est un spécialiste. Interrogé par Reuters sur ses intentions à l'égard d'Aegis, dont il détient déjà 29,9% du capital, Vincent Bolloré a déclaré : « Je réfléchis toujours, mais je ne vous le dirai pas ».
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Taux de chômage du quatrième trimestre / FRANCE
11h00
Evolution du PIB du quatrième trimestre / ZONE EURO
13h00
Décision sur les taux directeurs par la Banque d'Angleterre / ROYAUME-UNI
13h45
Décision sur les taux directeurs par la BCE / ZONE EURO
14h30
Nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
16H
Commandes à l'industrie pour janvier / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les marchés européens sont finalement parvenus à rebondir et de belle manière. Les indices ont été soutenus par de bons résultats d'entreprise et le début de séance dans le vert de Wall Street. Ils ont été tirés par le secteur des matières premières alors que selon Bloomberg, la Chine va annoncer demain de nouvelles mesures de relance. A Paris, Vinci a bénéficié de ses résultats supérieurs aux attentes. A contrario, Crédit Agricole a été sanctionné pour sa contre-performance. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 4,74% à 2675,68 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 4,03% à 1492,56 points.
Hier à Wall Street
Les investisseurs ont mis un terme mercredi à une série de séances baissières qui avait vu le Dow Jones chuter à des plus bas de plus de dix ans. Le marché a salué l'indice ISM des services, qui est ressorti au-dessus du consensus, ainsi que la hausse annoncée des investissements chinois dans les infrastructures et le secteur manufacturier. General Electric a également rassuré en démentant toute levée de fonds. A la clôture, le Dow Jones rebondissait de 2,23% à 6 875,84 points tandis que le Nasdaq s'octroyait 2,48% à 1 353,74 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.