Les marchés européens sont finalement parvenus à rebondir et de belle manière. Les indices ont été soutenus par de bons résultats d'entreprise et le début de séance dans le vert de Wall Street. Ils ont été tirés par le secteur des matières premières alors que selon Bloomberg, la Chine va annoncer demain de nouvelles mesures de relance. A Paris, Vinci a bénéficié de ses résultats supérieurs aux attentes. A contrario, Crédit Agricole a été sanctionné pour sa contre-performance. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 4,74% à 2675,68 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 4,03% à 1492,56 points.
En Allemagne, Adidas a grappillé 0,13% à 22,93 euros, porté par des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre. Le résultat d'exploitation du numéro deux mondial des articles de sport a en effet augmenté de près de 80% à 107 millions d'euros. Le consensus Reuters tablait seulement sur un profit net de 98 millions. Le chiffre d'affaires a gagné 6,4% à 2,57 milliards de dollars. Crise oblige, Adidas a toutefois indiqué qu'il anticipait une baisse de son chiffre d'affaires et de ses résultats en 2009.
"Dans un ENVIRONNEMENT économique plus difficile, Vinci aborde l'année 2009 avec sérénité, confiance et vigilance". Cette déclaration du groupe, combinée à des résultats annuels supérieurs aux attentes, ne pouvaient qu'emballer des investisseurs plus habitués ces derniers temps à commenter les perspectives déprimées des entreprises. En hausse de 11,65% à 27,76 euros, le titre a signé la deuxième meilleure performance du CAC 40. Pour compléter l'ouvrage, Vinci a relevé son dividende de 6,6% et diminué son endettement, conduisant ainsi Credit Suisse a relevé son objectif de cours de 48 à 50 euros.
Le titre Crédit Agricole a perdu 1,45% à 6,99 euros. Les comptes trimestriels de la banque verte, présentés ce matin, ont déçu les investisseurs. Crédit Agricole a en effet accusé une perte nette de 309 millions d'euros au quatrième trimestre 2008 en raison notamment de la détérioration de la valorisation de sa filiale grecque Emporiki. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 21 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
La contraction de l'activité dans la zone euro s'est amplifiée en février, selon l'estimation finale de l'indice des directeurs d'achat publiée par Markit. L'indice composite, regroupant le secteur manufacturier et les services, a ainsi touché un plus bas historique à 39,2 contre 42,2 en janvier. Il était ressorti à 38,9 en première estimation. Il s'agit d'une mauvaise nouvelle pour la croissance car cet indicateur composite est considéré comme un bon indicateur avancé de l'évolution du PIB.
L'économie américaine a détruit 697 000 emplois dans le secteur privé en février, selon l'enquête ADP. Les économistes tablaient en moyenne sur 630 000 suppressions de postes.
Aux Etats-Unis, l'indice ISM des services calculée par l'Institute for Supply Management (ISM) est ressorti en février à 41,6 après 42,9 en janvier. Les économistes tablaient en moyenne sur 41.
La semaine dernière, close le 28 février, les stocks de brut ont diminué de 700 000 barils alors que le consensus tablait sur une hausse de 1,2 million de barils. Les stocks d'essence ont augmenté de 200 000 barils et les produits distillés de 1,7 million de barils. Les économistes misaient respectivement sur un recul de 800 000 barils pour l'essence et sur un recul de 700 000 barils pour les distillés.
Le livre beige de la Fed sera publié à 20 heures.
A la clôture, l'euro cote 1,2621 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.