Les Bourses européennes sont attendues en nette baisse dans le sillage des clôtures négatives de Wall Street vendredi et des places asiatiques ce matin. L'indice Nikkei du Japon a chuté de 3,81% ce lundi. La santé des banques devrait continuer de susciter l'inquiétude des investisseurs après la montée au capital du gouvernement américain dans Citigroup et la réunion informel des dirigeants de l'Union européenne pour traiter les actifs toxiques des banques. Ce matin, la première banque européenne HSBC a annoncé une augmentation de capital de 12,5 milliards livres pour renforcer son bilan.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi un petit corps noir, inscrivant un nouveau plus bas annuel à 2644,19 points. L'analyse japonaise des chandeliers dévoile que le marché est contrôlé par les intérêts vendeurs. La configuration graphique du CAC 40 reste toujours délicate, matérialisée par l'absence de signe de retournement haussier. Une fois encore, l'évolution du CAC 40 reste fortement conditionnée à l'orientation des indices américains, qui demeurent les marchés directeurs. Or, ces derniers ont montré vendredi de nouveaux signes de faiblesse, ce qui pénalisera le CAC 40 dès l'ouverture (-1.5% selon les contrats futures). C'est pourquoi, le bureau d'études DayByDay est négatif sur le CAC 40 avec un objectif à 2600 points.
Les valeurs à suivre
BAC MAJESTIC
Pour l'exercice 2008, le chiffre d'affaires consolidé de Bac Majestic s'est établi à 16,8 millions d'euros, en baisse de 9 % par rapport à l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires de la distribution en salles a progressé à 8,1 millions d'euros en 2008 contre 7,9 millions d'euros en 2007. "La période a été marquée par le succès de «Conte de Noêl», «Chasseurs de dragons», «Survivre avec les loups» et «Niko le petit renne», qui totalisent près de 2,3 millions d'entrées", a indiqué le groupe dans un communiqué.
BNP PARIBAS
Fortis Holding a annoncé vendredi soir dans un communiqué que la date limite des discussions autour de son démantèlement avait été prolongée jusqu'au 6 mars. Fortis Holding, l'Etat belge, et BNP Paribas ont en effet accepté d'étendre l'échéance du protocole d'octobre, qui expire le 28 février jusqu'à cette date afin de « poursuivre les discussions entre les différentes parties », selon le communiqué. La banque belge a précisé qu'elle s'abstiendrait de tout commentaire pendant ces négociations.
EIFFAGE
Eiffage a chuté vendredi de 8,98% à 28,99 euros sur des résultats 2008 et des perspectives contrastés. Le groupe de BTP et de concessions promet une "progression maîtrisée" (+3,2%) de son chiffre d'affaires 2009 malgré la baisse de l'activité dans certains pays européens. En 2010 en revanche, la société redoute une année "plus mauvaise que la précédente". Les effets positifs des plans de relance européen ne devraient profiter réellement à l'activité qu'à partir de 2011, a t-elle indiqué.
VIVENDI
Vivendi a réalisé en 2008 un résultat net ajusté en hausse de 8,4 % à 2,735 milliards d'euros porté par les performances de Canal + et Maroc Telecom. Le résultat net part du groupe, en revanche, recule de 0,8% 2,603 milliards d'euros, soit 2,23 euros par action. Le résultat opérationnel ajusté (EBITA) s'élève à 4,953 milliards d'euros,en hausse de 4,9 % (+5,6 % à taux de change constant). Le chiffre d'affaires consolidé s'élève à 25,392 milliards d'euros, en progression de 17,2 % (+18,3 % à taux de change constant).
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de février / ZONE EURO
11h00
Estimation rapide de l'inflation pour le mois de février / ZONE EURO
14h30
Revenu et consommation des ménages pour le mois de janvier / ETATS-UNIS
14h30
Indice des prix lié à la consommation (PCE) pour le mois de janvier / ETATS-UNIS
16h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de février / ETATS-UNIS
16h00
Dépenses de construction pour le mois de janvier / ETATS-UNIS
Vendredi à Paris
Le climat s'est encore détérioré sur les marchés actions européens en début d'après-midi après l'annonce d'un accord entre Citigroup et le gouvernement américain puis d'une contraction du PIB américain bien plus importante que prévu au quatrième trimestre. Les indices ont notamment été pénalisés par les valeurs financières. A Paris, Saint-Gobain a tiré son épingle du jeu, terminant la séance en hausse avec la meilleure performance du CAC 40 malgré une forte perte à l'ouverture. A la clôture, le CAC 40 perdait 1,54% à 2 702,48 points et l'Eurotop 100 2,22% à 1 546,92 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains restent enfermés dans une spirale baissière. L'indice S&P, qui sert de référence aux gérants d'actifs américains est repassé sous ses plus bas de novembre 2008. Les indices ont succombé à l'annonce de l'accord fortement dilutif entre le gouvernement et Citigroup et à la publication d'une contraction de l'économie bien plus importante qu'attendu au quatrième trimestre. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 1,66% à 7062,93 points et perdu 4,1% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a cédé respectivement 0,98% et 4,4% à 1377,84 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.