Le climat s'est encore détérioré sur les marchés actions européens en début d'après-midi après l'annonce d'un accord entre Citigroup et le gouvernement américain puis d'une contraction du PIB américain bien plus importante que prévu au quatrième trimestre. Les indices ont notamment été pénalisés par les valeurs financières. A Paris, Saint-Gobain a tiré son épingle du jeu, terminant la séance en hausse avec la meilleure performance du CAC 40 malgré une forte perte à l'ouverture. A la clôture, le CAC 40 perdait 1,54% à 2 702,48 points et l'Eurotop 100 2,22% à 1 546,92 points.
Lloyds Banking (- 22,13% à 58,40 pence) a annoncé que HBOS, le spécialiste du crédit immobilier dont il a fait l'acquisition en janvier dernier, a connu une perte avant impôts de 10,8 milliards d'euros sur l'exercice 2008. Ce chiffre est conforme aux attentes, suite au profit warning passé récemment par la banque britannique. La lourde perte enregistrée par HBOS s'explique par des pertes sur des crédits non performants de près de 10 milliards de livres.
Eiffage a chuté de 8,98% à 28,99 euros sur des résultats 2008 et des perspectives contrastés. Le groupe de BTP et de concessions promet une "progression maîtrisée" (+3,2%) de son chiffre d'affaires 2009 malgré la baisse de l'activité dans certains pays européens. En 2010 en revanche, la société redoute une année "plus mauvaise que la précédente". Les effets positifs des plans de relance européen ne devraient profiter réellement à l'activité qu'à partir de 2011, a t-elle indiqué.
Gecina (- 11,01% à 35,01 euros) a annoncé une baisse de 6,1% de la valeur expertisée de son patrimoine en 2008, à 12,4 milliards d'euros contre 13,2 milliards en 2007. Le résultat récurrent a connu une hausse de 4,63% en 2008 grâce à la progression des loyers de bureaux. L'excédent brut d'exploitation avant cessions a progressé de 5,6% à 489,7 millions d'euros. Côté prévisions, Gecina s'attend pour 2009 à une hausse de plus de 10% de son cash flow avant cessions et après impôts.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 8,2% au mois de janvier 2009 contre 8,1% en décembre 2008, selon les chiffres d'Eurostat. L'année précédente, ce chiffre s'élevait à 7,3% sur la même période.
Le taux d'inflation de la zone euro s'est établi à 1,1% au mois de janvier 2009 contre 1,6% en décembre 2008. Un an auparavant, il était de 3,2%. Le taux d'inflation mensuel a reculé de 0,8% en janvier 2009.
Le PIB américain s'est contracté de 6,2% au quatrième trimestre 2008, contre -3,8% en première estimation. Les économistes anticipaient en moyenne une révision en baisse à -5,4%. Il s'agit de sa plus forte baisse depuis 1982.
L'indice PMI des directeurs d'achat de Chicago est ressorti à 34,2 au mois de février alors que le consensus l'attendait à 33. Au mois de janvier, cet indice s'était élevé à 33,3.
A la clôture, la parité euro/dollar s'établissait à 1,2653.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.