Les marchés actions européens creusent leurs pertes dans la matinée, plombés par l'augmentation de capital d'HSBC qui entraine l'ensemble du secteur financier dans le rouge. Les nouvelles ne sont guère plus réjouissantes sur le front macroéconomique, avec un repli de l'activité manufacturière à un plus bas niveau historique en février. Cet après-midi, les investisseurs seront attentifs aux revenus et à la consommation des ménages aux Etats-Unis en janvier. A 12h20, l'indice CAC 40 cède 3,52% à 2607,31 points. L'indice FTSE Eurotop 100 perd 4,14% à 1482,82 points.
Le titre HSBC reculait de 12,37% à 430 pence en milieu de matinée, entraînant à la baisse le secteur financier européen. A Paris, BNP Paribas (- 9,20%), Société Générale (- 8,60%) et Crédit Agricole (-7,34%) connaissaient ainsi les trois plus fortes chutes du CAC 40 à midi. La banque britannique a annoncé ce matin le lancement d'une augmentation de capital de 12,5 milliards de livres (14,2 milliards d'euros), suscitant la défiance des investisseurs.
Maurel et Prom chute de 9,49% à 7,43 euros ce matin. Le 24 février dernier, le conseil d'administration de la compagnie pétrolière a annoncé que le dividende proposé à l'assemblée générale ordinaire en juin serait compris entre 0,25 et 0,4 euro. Le groupe s'était pourtant engagé à conserver le dividende à 1,20 euro par titre pendant encore deux exercices. En conséquence, sur la base d'un coupon de 0,4 euro, le rendement attendu du titre ressort à 4,9%, bien loin des 14,7% prévus. De quoi provoquer des ordres de ventes.
Rhodia (-4,35% à 2,63 euros) a annoncé la finalisation de l'acquisition de la société McIntyre, suite à l'approbation des autorités de concurrence. Basé près de Chicago, McIntyre produit des tensio-actifs de spécialité. Cette acquisition permet à la fois de consolider la gamme de produits de Rhodia Novecare sur le segment de l'hygiène-beauté et d'enrichir son offre sur le segment des soins capillaires et des détergents industriels et domestiques, a indiqué le groupe chimique dans un communiqué.
Les chiffres macroéconomiques
Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'Office statistique des Communautés européennes, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 1,2% en février 2009. En janvier, le taux était de 1,1%.
L'indice d'activité définitif des directeurs d'achat en zone euro publié par Markit est tombé à 33,5 en février après 34,9 en janvier. Le chiffre est légèrement inférieur à l'estimation flash de 33,6 communiquée fin février.