Les marchés européens ont accentué leur repli en début de journée dans le sillage de Wall Street. Les valeurs financières sont tout particulièrement attaquées avec les incertitudes pesant sur le secteur bancaire américain. A Paris, Saint-Gobain est sous la pression des réactions négatives des analystes à l'augmentation de capital. En revanche, Vivendi reste dans le vert grâce à sa filiale Maroc Télécom. A la mi-séance, le CAC 40 chutait de 0,90% à 2 702,60 points après un passage sous les 2 700 points, tandis que l'Eurofirst 80 cédait 1,19% à 2 504,35 points.
Akzo Nobel cède 0,32% à 28,88 euros ce midi. Ce n'est que peu cher payé au regard de la situation actuelle et des perspectives du groupe chimique. Frappé par la crise, le leader mondial de la peinture accuse une perte annuelle de plus d'un milliard d'euros liée à la dépréciation des actifs de son concurrent britannique ICI, acheté au prix fort en 2007. Malgré tout, le groupe a confirmé son objectif moyen terme, mais au prix d'un double sacrifice : vis-à-vis des actionnaires en supprimant les rachats d'actions et surtout des salariés qui devront supporter de nouvelles fermetures d'usines.
Saint-Gobain (-8,88% à 19,42 euros) est de nouveau lourdement sanctionné en Bourse après une chute de près de 15% du titre vendredi. Selon le scénario déjà connu, le fabricant de matériaux de construction entraîne Wendel, son principal actionnaire dans sa chute (-10,38% à 21,41 euros). Les deux titres subissent la double peine. Vendredi, ils avaient sombré après l'annonce inattendue de l'augmentation de capital de Saint-Gobain et l'incertitude quant à la décision de Wendel sur sa participation à l'opération. Aujourd'hui, ils dévissent de plus belle sur les réactions négatives des analystes.
Alstom chute de 2,42% à 35,90 euros, plombé par une note d'analyste. JP Morgan a en effet dégradé sa recommandation sur le groupe d'industrie et de transport de Surpondérer à Neutre, avec un objectif de cours réduit de 55 à 50 euros. Le broker indique qu'il s'agit d'un bon investissement à long terme, mais il cite un rapport sur l'énergie qui prévoit une baisse de 60% des commandes en 2009, ce qui devrait peser sur le titre. Il s'attend à plus de visibilité à partir de 2012.
Les chiffres macroéconomiques
La consommation des ménages a connu une progression de 1,8% au mois de janvier selon les données publiées ce matin par l'Insee. Le consensus s'établissait à 0,2%. Au mois de décembre, la consommation des ménages avait baissé de 0,9%.
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne a reculé à 82,6 au mois de février contre 83 au mois de janvier. Le consensus attendait un chiffre stable en février.
15h00
Indice S&P/CaseShiller des prix immobiliers pour le mois de décembre / ETATS-UNIS
16h00
Indice de confiance des ménages du Conference Board pour février / ETATS-UNIS
16h00
Audition du président de la Fed au Congrès / ETATS-UNIS
19h00
Chômage et emploi pour le mois de janvier / FRANCEA la mi-séance, l'euro cotait 1,2820 face au dollar américain.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.