Les marchés européens ont fini dans le rouge dans des volumes anémiques. Les investisseurs américains étaient absents en raison de la fermeture de Wall Street. Les indices ont souffert de l'annonce d'un recul de 3,3% du PIB japonais au quatrième trimestre et des craintes concernant la situation financière de l'assureur Legal & General. A Paris, les investisseurs ont apprécié les perspectives solides du spécialiste des gaz industriels Air Liquide et ont continué de sanctionner EDF. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,19% à 2962,22 points. Le FTSE Eurofirst 80 a cédé 1,57% à 2789,60 points.
A la Bourse de Francfort, Première (- 15,16% à 2,35 euros) a mordu la poussière après avoir dévoilé des pertes plus lourdes que prévu au quatrième trimestre. Le groupe allemand de télévision à péage a en outre prévenu qu'il ne dégagerait pas un résultat opérationnel (EBITDA) et un cash flow positif sur une base annuelle avant 2011... Le point d'inflexion n'est pas attendu avant le quatrième trimestre 2010. Premiere a traversé une crise de liquidités qui a mis en péril son existence en 2008 et n'a d- son salut qu'à un accord de restructuration de sa dette avec ses banques et son principal actionnaire, News Corp.
A contre-courant du marché, Air Liquide a progressé de 7,24% à 64,55 euros soutenu par des résultats annuels conformes aux attentes et des perspectives jugées solides. Le spécialiste des gaz industriels ressent les effets de la crise via la chute de l'activité de ses clients (automobile, chimie, acier) mais sa forte exposition à des secteurs résistants (raffinage, santé) lui procure un flux de revenus largement suffisant pour patienter sans douleur jusqu'à la reprise. Rigoureux, le groupe a renforcé ses mesures d'économies dans l'attentes de jours meilleurs.
En revanche, le marché n'en finit plus de sanctionner EDF. Après avoir chuté de 16% la semaine dernière en raison de résultats annuels et perspectives décevantes, le titre de l'électricien a cédé 3,62% à 31,26 euros pour finir sous son cours d'introduction de 32 euros de la fin 2005. La valeur souffre d'une information Reuters selon laquelle la Grande Bretagne, un marché important pour EDF, s'apprêterait à abaisser de 8,8% ses tarifs en moyenne à partir du 31 mars. Certaines réductions pourraient atteindre 12,5%.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB japonais s'est contracté de 3,3% au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre, sa plus mauvaise performance depuis 1974.
Les marchés américains étaient fermés en raison de la «journée des présidents».
A la clôture, l'euro cote 1,2771 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.