Les marchés européens replongent. Le marasme dans lequel est plongé l'économie mondial a trouvé une nouvelle illustration avec l'annonce ce matin d'une contraction de 3,3% du PIB japonais au quatrième trimestre, sa plus mauvaise performance depuis 1974. A Paris, les investisseurs apprécient les résultats en ligne du spécialiste des gaz industriels Air Liquide, mais continuent de sanctionner EDF. L'après-midi s'annonce calme en raison de la fermeture de Wall Street. Vers 12h20, l'indice CAC 40 perd 0,61% à 2979,58 points et le FTSE Eurofirst 80 cède 0,78% à 2812,01 points.
En Europe, H&M gagne 1,22% à 333 couronnes suédoises malgré une baisse de 1% de ses ventes d'une année sur l'autre à magasins comparables en janvier. Le distributeur textile suédois a dépassé les attentes du consensus Reuters, qui tablait sur un recul de 2,7% des ventes. Avec ses articles à bas prix, le groupe a donc pu résister à la crise. "Le mois de février s'annonce plus difficile avec une base de comparaison qui ne sera guère favorable", a tout de même prévenu Anders Wiklund, analyste chez Evli cité par Reuters.
A contre-courant du marché, Air Liquide progresse de 6,33% à 64 euros soutenu par des résultats annuels conformes aux attentes et des perspectives jugées solides. Le spécialiste des gaz industriels ressent les effets de la crise via la chute de l'activité de ses clients (automobile, chimie, acier) mais sa forte exposition à des secteurs résistants (raffinage, santé) lui procure un flux de revenus largement suffisant pour patienter sans douleur jusqu'à la reprise. Rigoureux, le groupe a renforcé ses mesures d'économies dans l'attentes de jours meilleurs.
En revanche, le marché n'en finit plus de sanctionner EDF. Après avoir chuté de 16% la semaine dernière en raison de résultats annuels et perspectives décevantes, le titre de l'électricien plonge de 4,41% à 31,05 euros ce midi pour évoluer sous son cours d'introduction de 32 euros de la fin 2005. La valeur souffre d'une information Reuters selon laquelle la Grande Bretagne, un marché important pour EDF, s'apprêterait à abaisser de 8,8% ses tarifs en moyenne à partir du 31 mars. Certaines réductions pourraient atteindre 12,5%.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique d'importance n'est attendue.
Les marchés américains seront fermés en raison de la «journée des présidents».
A la mi-séance, l'euro cote 1,2766 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.