Les marchés européens ont fini dans le vert grâce au retournement à la hausse de Wall Street. Le secteur automobile a été bien orienté, en particulier en France. Comme prévu, le gouvernement va accorder deux prêts de 3 milliards d'euros chacun à Peugeot et à Renault. Le secteur financier a continué d'attirer les projecteurs sur lui. La banque britannique Barclays a bénéficié de la publication de résultats supérieurs aux attentes et Natixis de rumeurs de retrait de la cote. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,34% à 3134,87 points et le FTSE Eurofirst 80 sur un gain de 0,35% à 2928,72 points.
A Londres, Barclays a gagné 11,16% à 116,50 pence après avoir dévoilé un bénéfice net 2008 de 4,38 milliards de livres (5 milliards d'euros), en recul de 1% seulement par rapport à l'exercice 2007. Le bénéfice imposable a en revanche chuté de 14% à 6,077 milliards de livres. Cette chute s'explique par des pertes et dépréciations d'actifs de 8,05 milliards de livres. Les éléments exceptionnels ont favorisé les comptes du groupe bancaire, avec notamment un gain d'acquisition de 2,26 milliards de livres suite au rachat des activités nord-américaines de Lehman Brothers.
A Paris, le titre Natixis a figuré parmi les plus fortes hausses du marché SRD tout au long de la séance pour finir sur des gains de 5,93% à 1,25 euro. Les investisseurs misent sur un retrait de la cote de la banque d'affaires après la parution d'articles de presse évoquant un probable coup d'accélérateur concernant le rapprochement entre les Caisses d'épargne et les Banques populaires. Ce matin, le journal Les Echos annonçait que le gouvernement souhaitait accélérer la fusion prévue entre les deux actionnaires majoritaires de Natixis.
En revanche, le titre NYSE Euronext s'est replié de 9,65% à 16,20 euros, enregistrant la plus forte chute des valeurs du SRD dans un marché parisien mitigé. Les investisseurs sanctionnent le titre alors que le groupe a annoncé ce matin une perte nette de 1,338 milliard de dollars, soit 5,06 dollars par action pour le quatrième trimestre 2008, et de 738 millions de dollars, soit 2,78 dollars par action pour l'exercice 2008. « La perte nette du quatrième trimestre et de l'exercice 2008 inclut une provision pour dépréciation avant impôts de 1,590 milliard de dollars portant principalement sur des survaleurs et des actifs incorporels à durée de vie indéfinie liés à la fusion entre NYSE Group et Euronext », a expliqué le groupe boursier.
Les chiffres macroéconomiques
La Banque de France anticipe un recul de 0,6% du produit intérieur brut au premier trimestre 2009, selon une première estimation. Par ailleurs, l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie de l'institution financière s'est établi à 70 en janvier, en hausse de 3 points par rapport à décembre.
A la clôture, l'euro a poursuivi sa remontée par rapport au billet vert et cote 1,3063.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.