Les marchés actions américains sont attendus en hausse, mais la tendance s'annonce fragile. En effet, si les chiffres de l'enquête ADP sur l'emploi privé sont moins mauvais que prévu, plusieurs sociétés ont dévoilé des résultats décevants. C'est notamment le cas de Disney, composant du Dow Jones, ou encore du groupe de médias Time Warner. La performance de l'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts laisse aussi fortement à désirer. Trente minutes avant la cloche, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 gagnent 7 points à 838,50 points et 7,50 points à 1215,25 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini en nette hausse après avoir accru ses gains en seconde partie de séance. Les indices ont été soutenus en début de séance par le rebond inattendu des promesses de ventes de logements anciens aux Etats-Unis. Le secteur financier n'a pas, lui, profité de cette marée montante. Sur le plan des sociétés, Merck a tiré son épingle du jeu en dépassant les attentes de Wall Street, tandis que Motorola a été sanctionné pour ses lourdes pertes. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 1,78% à 8078,36 points et le nasdaq composite en progression de 1,46% à 1516,30 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'économie américaine a détruit 522 000 emplois dans le secteur privé en janvier, selon la dernière enquête ADP. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 530 000 suppressions de postes.
L'indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois de janvier sera publié à 16 heures et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
Les valeurs à suivre
APPLE
La cour d'appel de Paris a confirmé la suspension de l'accord d'exclusivité conclu entre France Télécom et Apple pour la commercialisation de l'iPhone en France. Orange et Apple avaient décidé de faire appel de la décision du Conseil de la concurrence. Bouygues, qui était à l'origine de la procédure, a été rejoint par l'association de défense des consommateurs, l'UFC-Que Choisir et SFR, filiale télécoms de Vivendi.
DISNEY
Disney a publié des résultats décevants au quatrième trimestre en raison du recul des ventes de DVD et de la baisse des recettes publicitaires. Au premier trimestre, clos fin décembre, Disney a dégagé un bénéfice net en repli de 32% à 845 millions de dollars, soit 45 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 41 cents, soit 9 cents de moins que le consensus Thomson Reuters.
ELECTRONIC ARTS
Electronic Arts a publié des résultats inférieurs aux attentes et annoncé la suppression de 1100 postes, soit 11% de ses effectifs. Au troisième trimestre, clos fin décembre, l'éditeur de jeux vidéo a essuyé une perte nette de 641 millions de dollars, soit 2 dollars par action, contre une perte de 33 millions de dollars, soit 10 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 56 cents, soit 32 cents de moins que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 151 millions de dollars pour atteindre 1,65 milliard de dollars.
KRAFT FOODS
Kraft Foods a enregistré un bénéfice net en baisse de 72% au quatrième trimestre, à 163 millions de dollars ou 11 cents par action contre 585 millions de dollars ou 38 cents par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA du fabricant des biscuits Oreo et du café Maxwell a atteint 43 cents, proche du consensus Reuters de 44 cents. Le géant américain a revu ses prévisions 2009 à la baisse, en raison de l'augmentation du financement des retraites et de l'impact de l'appréciation du dollar.
TIME WARNER
Time Warner, qui avait lancé un profit warning en janvier, a dévoilé des résultats inférieurs aux attentes. Au quatrième trimestre, le groupe de médias a enregistré une perte nette de 16 milliards de dollars, soit 4,47 dollars, en raison d'une charge pour dépréciation d'écarts d'acquisition et d'actifs intangibles de 24,2 milliards de dollars. Un an plus tôt, il avait affiché un bénéfice de 1,02 milliard de dollars, soit 28 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 23 cents, soit 3 cents de moins que le consensus Thomson Reuters.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.