Les marchés européens devraient continuer à corriger dans le sillage des places asiatiques. Le groupe financier japonais Mizuho et le groupe technologique Hitachi ont annoncé des pertes. A Paris, le géant de l'énergie GDF Suez a annoncé que sa performance opérationnelle 2008 était « en ligne » avec l'objectif annoncé. Sur le plan économique, les investisseurs attendent les indices des directeurs d'achat dans l'industrie pour janvier en Europe et aux Etats-Unis. La semaine boursière culminera avec la publication des chiffres du marché de l'emploi aux Etats-Unis pour janvier.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi une nouvelle bougie noire de 78 points, prenant le soin de combler le gap haussier de mercredi. Rompant le support situé à 2982 points, ce chandelier dévoile que les forces vendeuses ont repris le contrôle du marché : c'est un facteur technique défavorable. L'indice parisien reste toujours inscrit dans une phase de consolidation initiée depuis la résistance à 3100 points. De plus, le CAC 40 ne pourra pas compter sur le soutien des indices américains (marchés directeurs) qui ont encore montré des signes de fébrilité. Dans cette optique, le bureau d'études DayByDay maintient son opinion neutre sur le CAC 40 en attendant un signal plus clair pour émettre un avis tranché.
Les valeurs à suivre
GDF SUEZ
« L'EBITDA 2008 pro forma du groupe sera en ligne avec l'objectif annoncé », a indiqué GDF Suez lors de la publication de son chiffre d'affaires annuel. L'année dernière, le géant de l'énergie a réalisé un chiffre d'affaires de 83,1 milliards d'euros, en progression brute de 16,6% et en croissance organique de 17,5%. « Toutes les branches et toutes les zones géographiques contribuent positivement à cette performance », a souligné GDF Suez. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires a augmenté de 14%.
AEROPORTS DE PARIS
Le Conseil d'Administration d'Aéroports de Paris a approuvé le programme prévisionnel d'investissements 2009-2013. D'un montant de 2,540 milliards d'euros, ce programme représente la quasi-totalité des investissements du groupe et intègre les investissements relatifs à l'immobilier de diversification jusqu'en 2010 inclus, la réglementation actuelle prévoyant que l'immobilier de diversification sortira du périmètre de régulation à partir de 2011.
FIMALAC
Fimalac a réalisé au premier trimestre de son exercice comptable 2008/2009, qui couvre la période du 1er octobre au 31 décembre 2008, un chiffre d'affaires consolidé de 136,9 millions d'euros, en baisse de 19,7% à données publiées et de 18,5% à données comparables. Le chiffre d'affaires de Fitch Ratings s'est élevé à 140,7 millions de dollars (106,9 millions d'euros) au cours du premier trimestre 2008/2009 par rapport à 204,3 millions de dollars (141 millions d'euros) au premier trimestre 2007/2008.
NETBOOSTER
Le chiffre d'affaires consolidé et pro forma 2008 de Netbooster est ressorti à respectivement 48,8 millions d'euros et 46,3 millions d'euros soit une croissance de +45% et +28% respectivement par rapport au chiffre d'affaires consolidé 2007, qui s'élevait à 33,6 millions d'euros. "En raison essentiellement des conditions de marché, la croissance de l'activité sur la période a été plus forte en moyenne sur le Sud de l'Europe (France, Italie et Espagne) qu'en Europe du Nord (Grande- Bretagne, Allemagne et Finlande)", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent les indices des directeurs d'achat dans le secteur industriel pour le mois de janvier pour la zone euro à 10 heures et les Etats-Unis à 16 heures.
Les revenus et les dépenses des ménages américains pour le mois de décembre seront présentés à 14h30 et les Dépenses de construction pour le même mois à 16 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,2718 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont fini dans le rouge dans le sillage du retournement à la baisse de Wall Street. Le CAC 40 a mal débuté l'année : il perd 7,56% depuis le 1er janvier. Les investisseurs ont pourtant pris connaissance aujourd'hui d'une croissance américaine supérieure aux attentes au quatrième trimestre. Sa qualité laisse cependant à désirer car la surprise positive s'explique par une contribution plus forte qu'anticipé des variations de stocks. Une correction est probable ce trimestre. Le CAC 40 a perdu 1,19% à 2973,92 points et le FTSE Eurofirst 80 a cédé 1,39% à 2830,61 points.
Vendredi à Wall Street
Le S&P 500 a enregistré le plus mauvais mois de janvier de son histoire. Vendredi, les investisseurs n'ont pas apprécié le fait que le recul moins prononcé que prévu du PIB s'expliquait par l'impact des variations des stocks. Celui-ci sera compensé dans les prochains mois. Les indices ont aussi été pénalisés par une information de CBNC selon laquelle le projet de structure de défaisance pour les actifs toxiques des banques pourrait ne pas voir le jour. Le Dow Jones a perdu 1,82% à 8000,86 points et cédé 0,9% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a chuté de 2,08% et de 0,1% à 1476,42 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.