Les marchés européens sont attendus en ordre dispersé à l'ouverture aujourd'hui, après une séance de très forte hausse hier. A Paris, les futures sur indices prédisent une ouverture en légère baisse après les importants gains réalisés lundi. Alors que les marchés américains ont clôturé en légère hausse hier, les investisseurs seront attentifs à la publication de divers indicateurs économiques, notamment la balance courante pour le mois de novembre en zone euro. La publication de certains résultats d'entreprises outre-Atlantique devrait également être suivie par les marchés.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une bougie blanche de 134 points, clôturant proche des plus hauts de la séance. Ce chandelier a mis fin à trois semaines de consolidation. L'analyse japonaise dévoile que les intérêts acheteurs ont repris en main le marché : c'est un facteur technique favorable. Toutefois, les prix restent toujours inscrits dans une phase de consolidation : le rebond d'hier n'est, pour le moment, qu'une reprise technique. Si toute initiative haussière est bloquée par la zone de résistances à 2982-3100 points, le risque de correction est également réduit par le support situé à 2838.50 points. Dans cette optique, le bureau d'études DayByDay modère son avis de négatif à neutre sur le CAC 40.
Les valeurs à suivre
APRR
Le groupe APRR (Autoroutes Paris Rhin Rhone) a fait état d'un chiffre d'affaires de 1,833 milliard d'euros en 2008, marquant une hausse de 1,7%. Le trafic a en revanche chuté de 1,2% sur l'exercice. Sur le quatrième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe a chuté de 2% à 421,8 millions d'euros, tandis que le trafic du concessionnaire autoroutier s'effritait de 4,1%. Le groupe fait état, notamment, d'une chute de 10,5% du trafic poids lourds sur les trois derniers mois de l'année.
BNP PARIBAS
BNP Paribas, longtemps considérée comme l'un des rares établissements bancaires à avoir été épargné par la crise, a finalement été rattrapée par la tourmente financière. Lundi, la banque a annoncé qu'elle devrait enregistrer une perte nette de 1,4 milliard d'euros au quatrième trimestre, et s'attend à un bénéfice net de l'ordre de 3 milliards d'euros pour l'exercice 2008, un chiffre inférieur aux attentes des analystes. Cette perte trimestrielle n'a pas entamé le moral des investisseurs, et le titre a connu un bond de 16,93% à 25 euros à la bourse de Paris.
EADS
Lagardère a annoncé sa décision d'avancer de trois mois la cession d'une troisième et dernière tranches de titres EADS à Natixis. Cette cession, qui concerne 2,5% du capital, sera donc effectuée le 24 mars 2009 au lieu du 25 juin 2009. Ce versement vient rembourser des obligations remboursables e nactions EADS à parité ajustable (Orapa) émises en 2009. Lagardère précise que c e remboursement anticipé lui permet de «réaliser, au premier semestre 2009, une économie de frais financiers, au titre du coupon 2009 à verser à Natixis, de l'ordre de 1,8 million d'euros».
NEXTRADIOTV
Le groupe NextRadioTV annonce avoir enregistré une progression de 14,8% de ses ventes sur l'exercice 2008, avec 120,7 millions d'euros. L'activité radio a progressé de 5,2% avec RMC et BFM, qui ont dégagé un chiffre d'affaires de 57,1 millions d'euros. RMC a ainsi vu ses revenus progresser de 9,4%, "soutenue par de bonnes audiences confirmées lors du dernier sondage novembre/décembre 2008", souligne le groupe, qui précise qu'il s'agit du 30ème sondage consécutif à la hausse depuis septembre 2001.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice IFO du climat des affaires pour le mois de janvier / ALLEMAGNE
11h00
Balance courante pour le mois de novembre / ZONE EURO
15h00
Indice S&P Case-Schiller des prix de l'immobilier pour le mois de janvier / ETATS-UNIS
16h00
Indice de confiance des ménages du Conference Board pour le mois de janvier / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les marchés européens ont confirmé le rebond entamé en milieu de journée après un début de séance hésitant. Mettant un terme à une longue série de séances baissières, le marché a profité d'une très nette embellie des valeurs bancaires. A Paris, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale tiennent le haut du pavé, avec des hausses respectives de 16,93%, de 16,29% et de 11,03%. En revanche, les mauvais résultats de Caterpillar ont pesé sur la BTP. A la clôture, le CAC 40 terminait en hausse de 3,73% à 2 955,37 points tandis que l'Eurofirst 80 s'accordait 3,55% à 2 819,38 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé en légère hausse la première séance de la semaine, après une séance mitigée et volatile. Les marchés se sont repris en fin de journée après un bref passage dans le rouge, repassant en territoire positif à la faveur de statistiques économiques meilleures que prévu. Les indicateurs avancés du Conference Board et les ventes de logement existants ont en effet rassuré les investisseurs. A la clôture, le Dow Jones avançait de 0,48% à 8 116,03 points tandis que le Nasdaq s'accordait 0,82% à 1 489,46 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Cash flow : Mot anglais pour désigner un flux de trésorerie, il désigne les entrées ou sorties de liquidités. La notion de flux de trésorerie est essentielle en finance puisqu'elle permet d'évaluer tout investissement en fonction des liquidités qu'il va engendrer. Dans une entreprise, il existe trois circuits différents de circulation de la trésorerie : l'exploitation, l'investissement et le financement, qui sont repris dans le tableau de flux de trésorerie.
EBITA : Résultat avant frais financier et impôts.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Récession : elle se caractérise par une croissance négative pendant deux trimestres consécutifs. Il s'agit de la définition technique de la récession. Aux Etats-Unis, le bureau national de la recherche économique (NBER), l'organisme chargé de déterminer officiellement le début et la fin d'une période de récession utilise une définition moins restrictive. Il l'a défini comme une baisse significative et étendue de l'activité économique durant plusieurs mois, normalement visible dans le PIB, le revenu réel, l'emploi, la production industrielle et les ventes de gros et au détail.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.