Les marchés européens ont confirmé le rebond entamé en milieu de journée après un début de séance hésitant. Mettant un terme à une longue série de séances baissières, le marché a profité d'une très nette embellie des valeurs bancaires. A Paris, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale tiennent le haut du pavé, avec des hausses respectives de 16,93%, de 16,29% et de 11,03%. En revanche, les mauvais résultats de Caterpillar ont pesé sur la BTP. A la clôture, le CAC 40 terminait en hausse de 3,73% à 2 955,37 points tandis que l'Eurofirst 80 s'accordait 3,55% à 2 819,38 points.
L'action Philips a progressé de 8,25% à 13,64 euros même si le groupe d'électronique diversifié a essuyé en fin d'année dernière sa première perte trimestrielle depuis 2003. Philips, qui a profondément remanié son portefeuille d'activités ces dernières années pour se concentrer sur des secteurs moins cycliques et plus rentables en cédant notamment ses activités dans les semi-conducteurs et en se renforçant dans les équipements médicaux, est victime de l'intensification de la crise économique. Celle-ci l'avait déjà poussé à abandonner ses objectifs 2010 début décembre.
BNP Paribas (+ 16,93% à 25 euros), longtemps considérée comme l'un des rares établissements bancaires à avoir été épargné par la crise, a finalement été rattrapée par la tourmente financière. Ce matin, la banque a annoncé qu'elle devrait enregistrer une perte nette de 1,4 milliard d'euros au quatrième trimestre, et s'attend à un bénéfice net de l'ordre de 3 milliards d'euros pour l'exercice 2008, un chiffre inférieur aux attentes des analystes.
Sanofi-Aventis (-1,90% à 46,55 euros) a signé l'une des plus mauvaises performances du CAC 40 aujourd'hui. Les investisseurs ont pris une partie de leurs bénéfices sur un titre qui surperforme le marché actions depuis plusieurs mois. Le titre affiche un gain de près 4% sur les trois derniers mois contre une perte de 10,6% pour le CAC 40. Au delà des qualités défensives propres au secteur de la santé, le titre a bénéficié de l'arrivée de Chris Viehbachaer à la tête du groupe à la place de Gérard Le Fur, jugé responsable de l'échec de l'Acomplia.
Les chiffres macroéconomiques
Les ventes de logements anciens ont progressé de 6,5% au mois de décembre aux Etats-Unis à 4,74 millions d'unités en rythme annuel, selon les données de l'Association nationale des promoteurs immobiliers. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 4,4 millions.
L'indice des indicateurs avancés calculé par le Conference Board a progressé de 0,3% au mois de décembre, à comparer avec la prévision moyenne des économistes de -0,3. Au mois de novembre, l'indice avait reculé de 0,4%.
L'euro cotait 1,3160 face au billet vert à la clôture.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Cash flow : Mot anglais pour désigner un flux de trésorerie, il désigne les entrées ou sorties de liquidités. La notion de flux de trésorerie est essentielle en finance puisqu'elle permet d'évaluer tout investissement en fonction des liquidités qu'il va engendrer. Dans une entreprise, il existe trois circuits différents de circulation de la trésorerie : l'exploitation, l'investissement et le financement, qui sont repris dans le tableau de flux de trésorerie.
EBITA : Résultat avant frais financier et impôts.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Récession : elle se caractérise par une croissance négative pendant deux trimestres consécutifs. Il s'agit de la définition technique de la récession. Aux Etats-Unis, le bureau national de la recherche économique (NBER), l'organisme chargé de déterminer officiellement le début et la fin d'une période de récession utilise une définition moins restrictive. Il l'a défini comme une baisse significative et étendue de l'activité économique durant plusieurs mois, normalement visible dans le PIB, le revenu réel, l'emploi, la production industrielle et les ventes de gros et au détail.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.