Les marchés européens rebondissent aujourd'hui dans le sillage de Wall Street. Favorisées par les rachats à bon compte, les valeurs bancaires sont à l'honneur, après plusieurs séances moroses. A Paris, le secteur profite par ailleurs des déclarations du président de BNP Paribas, qui affirmait ce matin que les trois principaux établissements français ont dégagé des bénéfices sur l'année 2008. A la mi-séance, le CAC 40 avance de 1,08% à 2 936,83 points cependant que l'Eurofirst 80 gagne 0,93% à 2 797,99 points.
HSBC ne compte pas faire appel au marché dans l'immédiat, selon les informations de l'agence de presse Reuters, qui cite une «source proche du groupe bancaire». Des rumeurs de marché évoquent une émission de bons de souscription à Hong Kong, pesant sur le cours du groupe à la bourse de Londres.
Ingenico profite de la publication d'un chiffre d'affaires 2008 conforme aux attentes et au maintien de ses objectifs de résultats. Le spécialiste des transactions électroniques sécurisées a souligné que son exposition au ralentissement de la consommation restait limitée et qu'il n'avait « pas constaté, à ce jour, de retard dans les prises de décision de ses clients ». Fortis Bank a réitéré sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 14 euros. L'analyste estime que le groupe est bien placé pour faire face à des conditions de marché adverses.
Sperian Protection recule de 2,74% à 35,10 euros. Le spécialiste de la protection individuelle a enregistré un chiffre d'affaires estimé pour l'année 2008 de 750,9 millions d'euros, soit une croissance hors effets de change de 3,3% et une croissance organique en recul de 0,6%. Sperian Protection tablait initialement sur une croissance totale hors effet de change de 5%, mais le groupe explique cette contre-performance par "le ralentissement de l'activité au 4ème trimestre, en particulier au mois de novembre".
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés ont baissé de 0,9% au mois de décembre en France. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne un recul de 0,2%. Sur l'ensemble du quatrième trimestre 2008, elles ont reculé de 0,5% après une hausse de 0,4% au troisième trimestre 2008. Sur l'ensemble de l'année 2008, ces dépenses ont nettement ralenti à +1,2% contre +4,4% en 2007.
Cet après-midi, les investisseurs suivront les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis à 14h30, ainsi que les mises en chantiers de logements et permis de construire pour le mois de décembre à la même heure. A 16h30, le marché prendra connaissance des statistiques pétrolières hebdomadaires américaines.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2990 face au dollar américain.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.