Les marchés européens sont attendus en forte hausse dans le sillage du violent rebond de Wall Street. Comme aux Etats-Unis, la progression attendue pourrait être emmenée par les valeurs financières qui ont été mises à mal au cours des dernières séances. Nouvelle statistique inquiétante pour l'économie mondiale, la croissance chinoise a ralenti à 6,8% au quatrième trimestre. Sur l'année, son PIB a progressé de seulement 9%, soit son niveau le plus bas niveau depuis 7 sept ans. Une croissance de 8% est le minimum jugé nécessaire pour absorber les nouveaux venus sur le marché du travail.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier un petit corps blanc de 20 points, dont la mèche basse est venue tester les points bas de novembre dernier. En terminologie japonaise, ce chandelier dévoile l'hésitation des forces en présence à poursuivre le mouvement correctif. Les prix demeurent tout de même en consolidation. Toutefois, les indices américains ont effectué hier une reprise technique (DJ +3.51%, nasdaq composite +4.60% et SP500 +4.35%), ce qui constituera un facteur de soutien pour l'Europe boursière ce matin (+1.5% selon la lecture des contrats futures CAC 40). Pour les heures de cotation à venir, le bureau d'études DayByDay maintient son opinion neutre sur le CAC 40 en attendant de voir la réaction sur la résistance à 3100 points.
Les valeurs à suivre
BIC
Bic a annoncé l'acquisition de 40% de l'activité d'instruments d'écriture de l'indien Cello pour un montant de 7,9 milliards de roupies indiennes (124 millions d'euros). « La transaction sera réalisée en roupies indiennes et financée en majorité au travers de prêts bancaires libellés en dollars. Elle devrait être relutive sur le résultat net par action dès l'année 2009», a précisé Bic. Dans le cadre de cet accord, BIC dispose d'une OPTION d'achat lui permettant d'augmenter en 2013 sa participation à hauteur de 55%. Le prix sera notamment déterminé sur la base des résultats futurs.
COMPAGNIE DES ALPES
Compagnie des Alpes annonce avoir enregistré un chiffre d'affaires de 88,74 millions d'euros au premier trimestre de son exercice 2008-2009, en hausse de 15,8% à périmètre comparable et de 15,5% à périmètre réel. Le groupe précise que le périmètre comparable ne tient pas compte du chiffre d'affaires trimestriel du site de PanoramaPark, en Allemagne, qui a été cédé en janvier 2008. Le chiffre d'affaires des domaines skiables a progressé de 18,3%, favorisé par de bonnes conditions d'enneigement pendant les vacances de Noêl.
ETAM
En 2008, le chiffre d'affaires d'Etam s'est établi à 969,4 millions d'euros, en recul de 0,7% par rapport à 2007. "Ce chiffre intègre un impact positif de change de +7,1 millions d'euros, principalement d- à l'appréciation du yuan face à l'euro. A surface comparable et taux de change constant, la baisse du chiffre d'affaires est de -5,1%", souligne le groupe dans un communiqué. En Chine, le chiffre d'affaires de 188,5 millions d'euros est en baisse de 4,3% et de 1,3% à surface comparable et taux de change constant.
SPERIAN PROTECTION
Sperian Protection a enregistré un chiffre d'affaires estimé pour l'année 2008 de 750,9 millions d'euros, soit une croissance hors effets de change de 3,3% et une croissance organique en recul de 0,6%. La dépréciation du dollar face à l'euro sur l'année par rapport à 2007 impacte défavorablement le chiffre d'affaires de 3,8%, précise le groupe. L'effet des changements de périmètre, soit Nacre sur le 1er semestre 2008 et Combisafe sur 4 mois (septembre à décembre 2008), représente près de 30 millions d'euros, soit 4% du chiffre d'affaires.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Consommation des ménages en produits manufacturés pour le mois de décembre / FRANCE
11h00
Commandes à l'industrie pour le mois de novembre / ZONE EURO
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
14h30
mises en chantier de logements et permis de construire pour le mois de décembre / ETATS-UNIS
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,2985 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont terminé à nouveau dans le rouge, malgré le léger rebond de Wall Street. Le président de la BCE Jean-Claude Trichet a déclaré devant le Parlement européen que les perspectives économiques avaient continué de se dégrader depuis décembre. Les valeurs bancaires ont tout de même repris des couleurs, dans le sillage de Société Générale, qui a annoncé qu'elle tablait sur un résultat net à l'équilibre au quatrième trimestre. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,67% à 2905,57 points. L'indice FTSE Eurofirst 80 a perdu 0,69% à 2767,32 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont accéléré à la hausse en seconde partie de séance pour effacer une part importante de leurs lourdes pertes de mercredi. Le rebond des indices a été entraîné par les valeurs financières qui avaient été massacrées hier. Au sein du Dow Jones, JPMorgan, Bank America et Citigroup ont affiché des hausses comprises entre 25% et 31%. Wall Street a également bénéficié de la performance trimestrielle supérieure aux attentes d'IBM. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 3,51% à 8228,10 points, tandis que le Nasdaq Composite a progressé de 4,60% à 1507,70 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.