Le marché parisien vient de clôturer sur une nouvelle séance de baisse, qui a vu le CAC 40 repasser sous la barre des 3 000 points. La débâcle du secteur bancaire, plombé par une actualité sectorielle désastreuse, a beaucoup joué dans le recul des places européennes. Les investisseurs se sont alarmés des rumeurs d'une nouvelle demande d'aide de Bank of America. Beaucoup s'attendent par ailleurs à une nouvelle mauvaise surprise lors de la publication des résultats de Citigroup demain. A la clôture, le CAC 40 a cédé 1,84% à 2995,88 points tandis que l'Eurofirst 80 a lâché 1,68% à 2862,85 pts.
Rio Tinto a progressé de 2,32% à 1412 pence cet après-midi à Londres, la ville des bookmakers. Le géant minier a gagné son pari. Il a tenu ses objectifs de production malgré la chute de la demande liée à la crise économique mondiale. En novembre dernier, Rio Tinto avait annoncé son ambition de réduire sa production au quatrième trimestre pour l'adapter à la demande. En tenant sa parole, Rio Tinto a rassuré les marchés. Mais il a aussi montré à ses principaux clients, les sidérurgistes chinois, que le groupe était prêt à faire le maximum pour ne pas réduire ses prix de vente.
Netgem a annoncé la mise en oeuvre du programme de rachat d'actions approuvé par l'Assemblée Générale Mixte des actionnaires du 29 mai 2008 dans le cadre de la mise en place de programmes d'attribution d'actions aux membres du personnel du groupe. «Le rachat des actions pourra être effectué jusqu'au 30 juin 2009, à concurrence d'un montant maximum de 500 000 euros. Le cours unitaire maximum d'achat est fixé à 2,25 euros», a précisé le groupe.
Lagardère a cédé 0,57% à 29,57 euros euros. Ce matin, Lagardère Active (qui réunit ses activités magazine, audiovisuelle et numérique) a annoncé que sa filiale japonaise, Hachette Fujingaho, et Sumitomo Corporation ont conclu un accord stratégique. Il vise notamment à développer d'ici à septembre 2009 une activité de e-commerce autour de la marque ELLE. Sur un an, l'action Lagardère recule d'environ 41%, une «performance» en ligne avec celle de l'indice CAC 40.
Les chiffres macroéconomiques
La Banque centrale européenne a ramené son principal taux directeur, le taux de refinancement, à 2%, un plus bas historique, en le réduisant de 50 points de base. Cette décision sans surprise a été décidée à l'unanimité par le Conseil des gouverneurs. Depuis octobre, la politique monétaire européenne a été assouplie de 225 points de base.
L'inflation a été ramenée à 1,6% en rythme annuel en décembre dans la zone euro, les prix de détail ayant baissé de 0,1% sur le mois, selon les données publiées jeudi par Eurostat, qui confirment l'estimation flash.
A la clôture, l'euro cotait 1,3088 face au dollar américain.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.