Les bourses européennes sont dans le rouge à la mi-séance dans l'attente de la décision monétaire de la Banque centrale européenne. Les valeurs bancaires sont attaquées comme hier, et le secteur automobile est également sous pression. A Paris, Dexia, BNP Paribas et Crédit Agricole figurent parmi les plus fortes baisses de l'indice CAC 40 alors que le patron de JPMorgan estime que le pire est encore à venir dans le secteur. A la mi-séance, le CAC 40 recule de 0,46% à 3 038,08 points tandis que l'Eurofirst 80 cède 0,24% à 2 904,95 points.
RBS a réduit son objectif de cours sur Volkswagen de 80 à 60 euros, en maintenant sa recommandation Vendre. Royal Bank of Scotland rappelle que les constructeurs européens sont sous pression à la fois dans les marchés développés et émergents en raison de l'effondrement des volumes, du grand manque de visibilité et du cash flow négatif. Mais elle prévoit que les gouvernements vont les empêcher de sombrer en favorisant l'accès aux sources de financement et en stimulant la demande.
Netgem a annoncé la mise en oeuvre du programme de rachat d'actions approuvé par l'Assemblée Générale Mixte des actionnaires du 29 mai 2008 dans le cadre de la mise en place de programmes d'attribution d'actions aux membres du personnel du groupe. «Le rachat des actions pourra être effectué jusqu'au 30 juin 2009, à concurrence d'un montant maximum de 500 000 euros. Le cours unitaire maximum d'achat est fixé à 2,25 euros», a précisé le groupe.
Lagardère cède 2,27% à 29,065 euros au sein d'un marché français où les valeurs médias figurent parmi les plus fortes baisses. Ce matin, Lagardère Active (qui réunit ses activités magazine, audiovisuelle et numérique) a annoncé que sa filiale japonaise, Hachette Fujingaho, et Sumitomo Corporation ont conclu un accord stratégique. Il vise notamment à développer d'ici à septembre 2009 une activité de e-commerce autour de la marque ELLE. Sur un an, l'action Lagardère recule d'environ 41%, une «performance» en ligne avec celle de l'indice CAC 40.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation a été ramenée à 1,6% en rythme annuel en décembre dans la zone euro, les prix de détail ayant baissé de 0,1% sur le mois, selon les données publiées jeudi par Eurostat, qui confirment l'estimation flash.
Les investisseurs attendent principalement la décision de la Banque centrale européenne sur ses taux à 13h45 et la conférence de presse de Jean-Claude Trichet à 14h30. Les investisseurs tablent sur une réduction de 50 points de base du principal taux directeur à 2%.
A la mi-séance, l'euro cotait 1,3161 face au dollar américain.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.