La Bourse de Paris dégringolait mercredi en fin de matinée, le CAC 40 lâchant 3,60%, après Wall Street, dans un marché qui souffre d'une avalanche de mauvaises nouvelles sur tous les fronts économiques.
A 16H00 (15H00 GMT), l'indice vedette perdait 114,99 points à 3.082,90 points dans un volume d'échange de 1,669 milliard d'euros. Il avait terminé en nette baisse de 1,49% mardi.
Londres chutait de 4,43%, Francfort de 3,64% et l'Eurostoxx 50 de 3,65%.
En hausse à l'ouverture dans le sillage de Tokyo, la place parisienne a rapidement basculé dans le rouge, sous le poids de nouvelles désastreuses sur l'économie de la zone euro, puis a creusé ses pertes après une ouverture piteuse à Wall Street.
Vers 16H00 (15H00 GMT), le Dow Jones perdait 2,16% et le Nasdaq 2,09%.
Les marchés ont accusé le coup après la publication des ventes de détail aux Etats-Unis.
Elles ont reculé de 2,7% en décembre pour le sixième mois consécutif, sur un mois, les analystes tablant sur une baisse de 1,2%.
Plus tôt dans la journée, l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a confirmé prévoir une récession dans la zone euro au premier semestre et souligne que "les risques sont grands pour les perspectives de croissance", même si un scénario de déflation est peu probable.
Le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, a estimé en outre mercredi que "le pire est à venir" pour l'économie de la zone euro, et qu'une "plus ample décélération" de la croissance est à attendre.
La production industrielle a quant à elle reculé en novembre dans la zone euro, de 1,6% comparé à octobre et de 7,7% sur un an.
Enfin, les notes de crédit de la Grèce ont été dégradées par l'agence de notation Standard and Poor's.
Côté entreprise, l'équipementier canadien de télécommunications Nortel Networks a annoncé mercredi qu'il se plaçait sous la protection de la loi canadienne contre ses créanciers, après avoir fait de même aux Etats-Unis.
En Allemagne, la première banque du pays Deutsche Bank s'attend à une perte nette de 3,9 milliards d'euros pour l'année 2008, selon des chiffres provisoires publiés mercredi.
Cette annonce faisait chuter la plupart des valeurs financières. Axa perdait 7,44% à 13,43 euros, BNP Paribas 8,83% à 30,99 euros, Crédit Agricole 7,13% à 8,09 euros et Société Générale 12,91% à 31,00 euros.
Les valeurs du BTP flanchaient, à l'image de Lafarge (-5,31% à 43,54 euros), Saint Gobain (-8,86% à 30,56 euros) et Vinci (-3,36% à 28,45 euros).
De leur côté, les valeurs de la distribution plongeaient après les ventes de détail américaines. Carrefour lâchait 2,04% à 26,44 euros, LVMH 6,19% à 42,90 euros et PPR 6,25% à 42,65 euros.
Parmi les rares valeurs qui résistaient, Sanofi-Aventis gagnait 1,78% à 48,57 euros.