La Bourse de New York est revenue à l'équilibre vendredi à la mi-séance, affectée par des facteur techniques, malgré les milliards débloqués pour le secteur automobile américain: le Dow Jones perdait 0,24% et le Nasdaq gagnait 0,61%.
Vers 17H10 GMT, le dow jones industrial average (djia) reculait de 20,55 points, à 8.588,44 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 9,53 points, à 1.561,90 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait quant à lui de 0,13% (1,16 point) à 886,44 points.
Jeudi, Wall Street avait fini en forte baisse, plombée par les difficultés du conglomérat General Electric et la chute des cours du pétrole: le Dow Jones avait perdu 2,49%, le Nasdaq 1,71% et le S&P 500 2,11%.
En nette hausse à l'ouverture, les indices ont effacé peu à peu leurs gains pour atteindre l'équilibre.
Selon Peter Cardillo, d'Avalon Partners, l'expiration d'options en raison de la fin du trimestre "pèse sur le marché", dans un volume d'échanges très étoffé.
"De nombreux investisseurs clôturent leurs comptes", en vue de la fin de l'année, a aussi expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Selon les analystes, le volume d'échanges devrait se réduire la semaine prochaine: le marché sera fermé jeudi pour Noël et de nombreux intervenants seront en congés le reste de la semaine.
Portant le marché en début de séance, la Maison Blanche a annoncé que General Motors et Chrysler allaient recevoir rapidement 13,4 milliards de dollars du fonds de soutien au système financier, ce qui "n'a pas fait de mal".
"Une grande incertitude économique est levée, au moins pour quelques mois", a estimé Frederic Dickson, de DA Davidson.
L'action General Motors bondissait de 10,38% à 4,04 dollars et Ford, qui n'est pas concerné par le plan, prenait 0,71% à 2,86 dollars. Chrysler n'est pas coté en Bourse.
"Cela repousse d'un trimestre la possibilité d'une faillite dans le secteur", a relevé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Ces sommes devront être remboursées si les constructeurs ne sont pas devenus viables d'ici au 31 mars 2009, et le plan est assorti de conditions strictes.
Secteur massacré jeudi, les valeurs financières évoluaient en ordre dispersé après la décision de l'agence de notation Standard & Poor's d'abaisser les notes de onze banques internationales. Parmi les établissements concernés figurent Bank of America (-1,43%), Citigroup (-5,65%), Goldman Sachs (-2,56%), JPMorgan Chase (+0,30%), Morgan Stanley (+0,37%) et Wells Fargo (-1,35%).
Le conglomérat General Electric, dont l'action avait chuté jeudi de 8%, remontait de 0,75% à 16,08 dollars. S&P avait abaissé la perspective de sa note "AAA" à "négative".
Le titre de l'éditeur de logiciels professionnels Oracle bondissait de 7,17% à 17,79 dollars. Il a publié un bénéfice trimestriel conforme aux attentes du marché.
Accenture gagnait 6,15% à 32,28 dollars. Le groupe de conseil en informatique a dépassé les attentes du marché pour son bénéfice trimestriel, mais a revu à la baisse ses prévisions annuelles pour tenir compte d'un effet devises défavorable.
Le marché obligataire évoluait également à l'équilibre: le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,097%, contre 2,074% jeudi soir, et celui à 30 ans reculait à 2,542%, contre 2,546%.