La Bourse de Paris a terminé en léger repli jeudi, le CAC 40 cédant 0,24%, dans un marché peu actif pénalisé par la chute des valeurs bancaires et de certains poids lourds de la cote.
L'indice vedette a lâché 7,77 points à 3.234,15 points dans un volume d'échanges modéré de 3,916 milliards d'euros. Il signe sa seconde séance de baisse consécutive après celle de mercredi (-0,30%).
Londres a pris 0,15%, Francfort 1,02% et l'Eurostoxx 0,33%.
Après avoir ouvert en légère hausse, la place parisienne a peiné à trouver une direction claire, passant la plus grande partie de la séance en baisse puis oscillant autour de l'équilibre en fin de journée.
Peu entreprenants, les investisseurs ont ignoré le tâtonnement de la Bourse de New York dans les premiers échanges.
Un temps revigoré par l'espoir d'interventions des autorités américaines pour secourir l'industrie automobile, Wall Street est très vite revenu à l'équilibre, freiné par le repli des cours du pétrole.
"Les opérateurs ont envie que l'année se termine et de passer à autre chose", constate Jean-Bernard Parenti, gérant chez SwissLife Gestion Privée.
"Tout le monde attend la mi-janvier avec les résultats d'entreprises pour le quatrième trimestre et la prise en main d'Obama", explique-t-il.
Dans ce contexte d'incertitudes et de mauvaises nouvelles économiques, le marché parisien a peu tenu compte des indicateurs du jour aux Etats-Unis pourtant marqués par un léger mieux.
L'activité du secteur industriel de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) a continué de se contracter fortement en décembre, mais moins vite qu'en novembre tandis que l'indice composite des indicateurs économiques américains a ralenti sa chute en novembre.
Par ailleurs, les Etats-Unis ont enregistré 554.000 nouveaux chômeurs inscrits au cours de la semaine close le 13 décembre, soit 3,7% de moins que la semaine précédente.
La place parisienne a souffert principalement de la chute des valeurs bancaires et de poids lourds de la cote.
BNP Paribas a perdu 3,57% à 33,00 euros après s'être effondré de 17,24% la veille, le marché s'inquiétant notamment de l'avenir du rachat de Fortis.
Dans son sillage, Crédit Agricole a lâché 3,0% à 8,09 euros, Dexia 4,23% à 2,76 euros et Société Générale 2,04% à 34,10 euros.
Total, principale composante de l'indice, a cédé 2,98% à 40,26 euros. Les cours du pétrole évoluent sous les 40 dollars le baril à New York, à leur plus bas niveau depuis juillet 2004.
La place parisienne a dû faire face en outre à plusieurs avertissements sur résultat.
Carrefour a chuté de 7,37% à 27,13 euros. Le groupe de distribution a abaissé son objectif de croissance de chiffre d'affaires pour 2008.
Schneider Electric a reculé de 0,38% à 54,59 euros. Le fabricant de matériel électrique a révisé à la baisse la prévision de croissance de son chiffre d'affaires pour 2008.
En revanche, Valeo a bondi de 6,84% à 11,25 euros. L'équipementier automobile va supprimer 5.000 emplois dans le monde, dont 1.600 en France.
Son homologue Faurecia a de son côté perdu 0,94% à 10,51 euros.
Les constructeurs automobiles se sont bien comportés. Peugeot a gagné 4,66% à 12,57 euros et Renault 4,15% à 18,06 euros.