Wall Street évolue en baisse depuis l'ouverture. La baisse historique des taux de la Fed n'est pas suffisante pour dissiper les inquiétudes du marché sur l'ampleur de la récession mondiale. Morgan Stanley chute après avoir publié une perte nette supérieur aux attentes au quatrième trimestre. Sans surprise, l'Opep aurait réduit de 2,2 millions de barils sa production sans pour autant enrayer la baisse des cours: la hausse des stocks hebdomadaires de brut joue en défaveur du marché pétrolier. A 17h25, le Dow Jones abandonne 0,93% à 8841,23 points. Le nasdaq composite cède 1,18% à 1571,1 points.
A New York, Morgan Stanley subit les foudres des investisseurs dans l'après-midi avec une chute de 5,33% à 15,27 dollars. Cette sanction de la part du marché tombe alors que la banque a publié avant bourse des pertes de 2,2 milliards de dollars au titre du quatrième trimestre, soit 2,24 dollars par action. Ce chiffre est nettement inférieur à la perte qui avait été enregistrée l'an passé sur la même période: la banque avait alors perdu 3,59 milliards de dollars, soit 3,61 dollars par action. Il s'agit néanmoins d'une déception pour les marchés, qui anticipaient une perte de seulement 33 cents par action.
Les chiffres macroéconomiques
La semaine dernière, les stocks de pétrole brut ont progressé de 500 000 barils. Les économistes visaient une hausse de 300 000 barils. Les stocks d'essence ont augmenté de 1,3 million de barils, contre un consensus de +1,4 million de barils. Enfin, les stocks de produits distillés ont progressé de 2,9 millions de barils, alors que les analystes attendaient en moyenne une hausse de seulement 1,3 million de barils.
Les valeurs à suivre
APPLE
Apple a annoncé que son PD-G, Steve Jobs, ne prononcerait pas le discours d'inauguration du salon Macworld en janvier prochain. Cette annonce a relancé les spéculations sur l'état de santé du fondateur du groupe. La firme à la pomme a précisé qu'elle ne serait plus présente à ce salon à partir de 2010 car ce type de manifestation n'est plus stratégique pour entrer en contact avec ses clients.
CITIGROUP
Citigroup s'apprête à fusionner ses activités de banque d'entreprise et de banque d'investissement afin de réaliser des économies, selon les informations du Financial Times. Le groupe espère parvenir à un modèle intégré et émerger d'une crise financière qui l'a contraint à accepter l'aide du gouvernement américain. La fusion pourrait être annoncée dès la semaine prochaine. Elle s'inscrit dans le cadre des efforts du PDG Vikram Pandit pour restaurer la santé financière de Citigroup, victime de pertes massives liées à la crise des subprimes.
MORGAN STANLEY
Morgan Stanley a publié des pertes de 2,2 milliards de dollars au titre du quatrième trimestre, soit 2,24 dollars par action. Ce chiffre est inférieur à la perte qui avait été enregistrée l'an passé sur la même période : la banque avait alors perdu 3,59 milliards de dollars, soit 3,61 dollars par action. Il s'agit néanmoins d'une déception pour les marchés, qui anticipaient une perte de seulement 33 cents par action.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.