La Bourse de Paris oscillait autour de l'équilibre mercredi après-midi, le CAC 40 prenant juste 0,02% dans un marché tiré par la téléphonie, la pharmacie et la distribution, mais plombé par les lourdes pertes de BNP Paribas.
A 15H50 (14H50 GMT), l'indice vedette grignotait 0,58 point à 3.252,24 points, dans un volume d'échanges de 2,45 milliards d'euros, au lendemain d'un net rebond de 2,07%.
Londres abandonnait 0,01%, Francfort 0,88% et l'Eurostoxx 50 0,29%.
La Bourse de New York se repliait dans les premiers échanges, le Dow Jones reculant de 1,19% et le Nasdaq de 0,62%, au lendemain d'une très forte hausse.
La place parisienne est tiraillée, depuis l'ouverture, entre le regain d'inquiétude sur le secteur financier et le nouveau geste spectaculaire de la Réserve fédérale américaine, qui a ramené son taux directeur dans une marge de 0 à 0,25%.
Même cette annonce apparaît difficile à interpréter: elle marque certes la détermination des autorités monétaires à enrayer la crise, mais fait du même coup plonger le dollar face à l'euro, ravivant les craintes sur la compétitivité des exportateurs européens.
Toujours sur le front macroéconomique, le Fonds monétaire international a estimé mercredi que les efforts effectués jusqu'à présent par les grands pays industrialisés pour relancer leurs économies étaient insuffisants pour empêcher le monde de s'enfoncer dans la récession.
"Mon message principal est que de nouvelles - et vigoureuses - mesures vont être nécessaires pour empêcher une contraction sérieuse de l'économie mondiale", a souligné John Lipsky, le premier directeur général adjoint du FMI, lors d'un discours tenu devant le Council for Foreign Relations à New York.
BNP Paribas (-17,24% à 34,94 euros) poursuit sa dégringolade après l'annonce de pertes de 710 millions d'euros pour ses activités de marché sur les onze premiers mois de l'année, d'autant plus mal accueillies que la banque était "moins touchée jusqu'ici par la crise financière", souligne le CM-CIC.
Crédit Agricole (-1,50% à 8,50 euros), Dexia (-5,64% à 2,88 euros), Natixis (-10,21% à 1,28 euro) et Société Générale (-5,05% à 35,07 euros) reculent dans son sillage, et après les pertes bien plus lourdes qu'attendu de la banque américaine Morgan Stanley au quatrième trimestre.
Sanofi-Aventis (+3,43% à 46,34 euros), EDF (+2,94% à 42,54 euros), Carrefour (+2,46% à 29,37 euros) et France Télécom (+1,12% à 19,82 euros) font une fois de plus contrepoids au secteur financier, portées par leur faible sensibilité au ralentissement économique.