La Bourse de New York est repartie à la baisse mardi après deux séances de forte hausse, plombée par les conséquences de plus en plus visibles de la crise sur les bénéfices des entreprises: le Dow Jones a perdu 2,72% et le Nasdaq 1,55%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le dow jones industrial average (djia) a lâché 242,85 points, à 8.691,33 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 24,40 points, à 1.547,34 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 2,31% (21,03 points), à 888,67 points, dans un marché peu animé.
"On avait eu une belle hausse ces derniers jours, certains investisseurs se sont dits que cela ne ferait pas de mal d'empocher leurs bénéfices", a estimé Sam Stovall, responsable de la stratégie chez Standard & Poor's.
Le Dow Jones avait accumulé une progression de près de 7% sur les deux dernières séances.
Pour Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors, le marché "est confronté à un flot d'informations, certaines positives, certaines négatives, auxquelles il est très sensible et qui entretiennent un fort niveau d'incertitude".
Du côté des mauvaises nouvelles, le fabricant de composants électroniques Texas Instrument (+4,93% à 15,55 dollars) et le groupe de logistique FedEx (-14,48% à 63,55 dollars) ont revu à la baisse leurs ambitions en terme de bénéfices. Des annonces jugées "décevantes" par M. Stovall.
Les intervenants s'interrogeaient aussi sur le plan de sauvetage de l'automobile, qui tardait à se concrétiser alors que persistent les divergences entre la Maison Blanche et les parlementaires américains.
"En général, les investisseurs restent inquiets que le pire ne soit pas passé", a ajouté l'analyste.
Reflet de cette anxiété persistante, le marché obligataire est remonté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,669%, contre 2,734% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,075%, contre 3,152% la veille.
Le rendement du bon à trois mois est passé en territoire négatif, jusqu'à -0,051%, pour la première fois de son histoire, ce qui signifie que des acheteurs ont acheté ces titres à un prix supérieur au versement qui leur est promis s'ils les conservent jusqu'à leur maturité.