Les marchés américains ont repris le chemin de la baisse après deux séances de rebond. Cette séance a été marquée par des profit warning, dont celui de groupe de logistique, Fedex, qui a perdu près de 15%. Texas Instruments a, lui, échappé à la sanction. Les investisseurs ont préféré mettre leur argent en s-reté en le plaçant en emprunts d'Etat. Le rendement du bon du trésor à 3 mois est ainsi tombé un moment en territoire négatif. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 2,72% à 8691,33 points et le Nasdaq Composite en retrait de 1,55% à 1547,34 points.
Texas Instruments a gagné 4,93% à 15,55 dollars, les investisseurs ne lui tenant pas rigueur de son profit warning pour le quatrième trimestre. Il est vrai que les signes annonciateurs d'une révision en baisse des perspectives du fabricant de semi-conducteurs été nombreux. Ainsi, il y a quinze jours, son comparable européen, STMicroelectonics, a également averti sur ses résultats. Puis en fin de semaine dernière, Nokia, le plus important fabricant mondial de téléphone portable, un marché auquel Texas Instruments est exposé, a révisé en baisse ses prévisions pour ce secteur.
Les chiffres macroéconomiques
Les promesses de vente de logements aux Etats-Unis ont baissé en octobre de manière beaucoup moins forte qu'attendu, de 0,7% par rapport au mois précédent, après un recul de 4,3% en septembre, a annoncé mardi le Groupement national des agents immobiliers américains (NAR).
Les analystes tablaient sur un recul de 3,0%.
Les valeurs à suivre
FEDEX
Fedex a annoncé qu'il a revu à la baisse ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice en cours. Le groupe de messagerie express et de logistique explique cet ajustement par le ralentissement économique. Fedex s'attend toutefois à un bénéfice supérieur aux attentes pour le deuxième trimestre, notamment grâce à la baisse des prix du carburant. Fedex prévoit désormais un bénéfice par action de 1,58 dollar pour le deuxième trimestre, clos le 30 novembre. Le marché tablait sur un résultat légèrement inférieur, à 1,51 dollar par action.
FORD
Ford Motor serait en discussion pour vendre sa filiale Volvo à son partenaire chinois Changan Automobile, selon le quotidien National Business. Le journal indique que les pourparlers se sont déroulés le mois dernier au salon automobile de Canton. Changan fait partie des six principaux groupes automobiles chinois. De même que Ford avec Volvo, General Motors cherche à se séparer de sa filiale Saab.
MERRILL LYNCH
Machine arrière toute : après avoir réclamé un bonus pouvant atteindre jusqu'à 10 millions de dollars, selon les informations du Wall Street Journal, John Thain, le directeur général de Merrill Lynch, y a finalement renoncé. La banque d'affaires américaine a annoncé que son patron, ainsi que quatre autres hauts dirigeants, avaient demandé à ne pas recevoir de bonus pour l'année 2008. Dans un communiqué, Merrill Lynch indique que John Thain ainsi que Greg Fleming, Nelson Chai, Robert McCann et Rosemary Berkery ont justifié ce choix par les «conditions actuelles de l'économie et du marché».
NATIONAL SEMICONDUCTOR
National Semiconductor a annoncé qu'il s'attendait à une baisse de 30% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, clos fin février, par rapport au trimestre précédent. « Les perspectives de ventes sont impactées par une demande significativement inférieure à la normale pour cette période de l'année, en particulier pour les téléphones portables », a expliqué le fabricant de semi-conducteurs. Par ailleurs, le groupe anticipe un recul de sa marge brute car il prévoit une baisse significative de son activité sur cette période.
YAHOO!
Arun Sarin, l'ancien directeur général de l'opérateur télécoms, Vodafone, fait partie des successeurs potentiels de Jerry Yang, le directeur général démissionnaire de Yahoo!, selon le «Wall Street Journal». Une décision n'est pas attendue avant plusieurs semaines au plus tôt.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.