La Bourse de Paris s'orientait en nette hausse mardi en fin de matinée, le CAC 40 prenant 1,60% et prolongeant son spectaculaire rebond de la veille, dans un marché surpris par l'amélioration du baromètre de confiance ZEW en Allemagne.
A 11H45 (10H45 GMT), l'indice vedette perdait 52,12 points à 3.299,60 points, dans un volume d'échanges de 1,3 milliard d'euros. Il s'était envolé de 8,68% lundi, signant sa cinquième meilleure performance de l'année.
Londres avançait de 1,16%, Francfort de 0,64% et l'Eurostoxx 50 de 0,84%.
En recul à l'ouverture, faute de facteurs de soutien, la place parisienne a profité de la progression inattendue de l'indice ZEW, qui mesure les attentes des milieux financiers pour l'économie allemande et a augmenté à -45,2 points en décembre, contre -55 points attendu.
"La chute des prix du pétrole, le recul de l'euro et les mesures attendues du gouvernement pour sauver le secteur financier et l'économie semblent avoir compensé les craintes, croissantes, d'une récession mondiale", a commenté Carsten Brzeski, de la banque néerlandaise ING.
Il a cependant estimé que les prochaines semaines amèneraient "de mauvaises nouvelles" et que la croissance allemande resterait "en territoire négatif jusqu'au premier trimestre 2009". Un ZEW inférieur à zéro signifie que les experts tablent sur une dégradation de la conjoncture dans les six mois.
Sur le front macroéconomique, les opérateurs surveilleront également la publication à 16H00 (15H00 GMT) des promesses de vente de logements aux Etats-Unis, espérant y trouver de premiers signes d'embellie du marché immobilier outre-Atlantique.
Des statistiques américaines ont cependant montré lundi que plus d'un emprunteur sur deux, dont le prêt avait été renégocié après des retards de paiement, connaissait de nouveau le même problème au bout de six mois.
Lafarge (+6,69% à 46,25 euros), Saint-Gobain (+6,22% à 35,17 euros), Alstom (+4,40% à 45,25 euros) et Schneider Electric (+4,41% à 54,35 euros) bénéficient toujours de la perspective de plans de relance massifs centrés sur les infrastructures, notamment en France et aux Etats-Unis.
EDF (+2,28% à 39,19 euros) profite de l'autorisation accordée à Constellation Energy, par son conseil d'administration, d'ouvrir des "discussions immédiates" avec l'énergéticien français, qui a offert 4,5 milliards de dollars pour acquérir la moitié de ses activités nucléaires.
Natixis (stable à 1,59 euro) ne réagit guère aux propos de son directeur général Dominique Ferrero, annonçant que le groupe allait se désengager totalement des activités de marchés à risque et réduire "d'environ 15%" les effectifs de sa banque de financement et d'investissement.
"En revanche, aucune mention n'est faite des portefeuilles de crédits +corporate+ (dette d'entreprise) portés par Natixis", déplorent les analystes de Raymond James, alors que ces engagements "sont un facteur de risque croissant compte tenu de la dégradation économique".