La Bourse de Paris réduisait légèrement ses gains mardi après-midi, le CAC 40 ne prenant plus que 1,23% dans un marché privé de nouvelles majeures et affecté par un début de séance dans le rouge à Wall Street.
A 15H50 (14H50 GMT), l'indice vedette gagnait 40,77 points à 3.287,48 points, dans un volume d'échanges de 2,6 milliards d'euros. Il s'était envolé de 8,68% lundi, signant sa cinquième meilleure performance de l'année.
Londres avançait de 1,40%, Francfort de 0,76% et l'Eurostoxx 50 de 0,82%.
La Bourse de New York se repliait dans les premiers échanges, après deux séances de hausse, le Dow Jones cédant 0,81% et le Nasdaq 0,49%.
En recul à l'ouverture, la place parisienne était nettement remontée après la publication du baromètre ZEW, qui mesure les attentes des milieux financiers pour l'économie allemande et a enregistré une hausse inattendue en décembre, à -45,2 points contre -55 points attendu.
"La chute des prix du pétrole, le recul de l'euro et les mesures attendues du gouvernement pour sauver le secteur financier et l'économie semblent avoir compensé les craintes, croissantes, d'une récession mondiale", a commenté Carsten Brzeski, de la banque néerlandaise ING.
Il a cependant estimé que les prochaines semaines amèneraient "de mauvaises nouvelles" et que la croissance allemande resterait "en territoire négatif jusqu'au premier trimestre 2009". Un ZEW inférieur à zéro signifie que les experts tablent sur une dégradation de la conjoncture dans les six mois.
Sur le front macroéconomique, les opérateurs attendent désormais la publication à 16H00 (15H00 GMT) des promesses de vente de logements aux Etats-Unis, espérant y trouver de premiers signes d'embellie du marché immobilier outre-Atlantique.
Vivendi (+2,45% à 23,01 euros) progresse nettement après les propos du président de son directoire, Jean-Bernard Lévy, qui a affirmé que le groupe pourrait "faire évoluer (son) périmètre" en essayant de "faire des affaires" à l'occasion de la crise économique.
Lafarge (+4,94% à 45,55 euros), Saint-Gobain (+4,70% à 34,67 euros), Alstom (+2,81% à 44,50 euros) et Schneider Electric (+2,17% à 53,25 euros) bénéficient toujours de la perspective de plans de relance massifs centrés sur les infrastructures, notamment en France et aux Etats-Unis.
Safran (+2,34% à 9,63 euros) est également recherché, alors que le PDG de sa filiale Sagem Sécurité a annoncé qu'il souhaitait réaliser de nouvelles acquisitions dans le domaine porteur de la sécurité, afin d'y acquérir des technologies et d'accroître ses parts de marché.