Les prix du pétrole ont ouvert en baisse vendredi à New York, à la veille d'une réunion des pays exportateurs au Caire qui ne devrait déboucher sur aucune annonce concrète sur la production, dans un marché calme en raison du pont de Thanksgiving aux Etats-Unis.
Vers 14H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier s'échangeait à 53,57 dollars, en baisse de 87 cents par rapport à son cours de clôture de mercredi.
Les échanges à la criée étaient restés fermés jeudi, jour férié aux Etats-Unis, et de nombreux intervenants faisaient le pont vendredi, d'où des échanges sans grand volume malgré le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) samedi au Caire.
Les investisseurs n'attendaient pas de décision concrète de cette réunion convoquée d'urgence en réponse à la chute des cours. Le baril a perdu les deux tiers de sa valeur depuis ses records du mois de juillet.
L'Iran, traditionnellement l'un des "faucons" du cartel, a prévenu qu'il ne fallait pas s'attendre à une baisse de la production avant la réunion de l'organisation le 17 décembre à Oran, en Algérie.
"Ici nous allons préparer des données chiffrées et peut-être y aura-t-il une décision finale en Algérie", a déclaré Gholamreza Hossein Nozari, ministre iranien du Pétrole.
Pour Lawrence Eagles, analyste à la banque JPMorgan, une annonce de baisse de la production constituerait une "volte-face". Selon lui "un message clair que l'offre sera réduite en Algérie est l'issue à la plus probable de la réunion du Caire".
Le marché s'interroge par ailleurs sur l'effet des décisions de l'Opep: certains pays semblent rechigner à appliquer complètement la réduction de production de 1,5 million de barils par jour décidée en octobre, qui semble par ailleurs ne pas peser bien lourd face à la baisse de la consommation de produits pétroliers constatée dans les pays industrialisés.
Aux Etats-Unis, premiers consommateurs mondiaux, "des stocks qui augmentent fortement et une demande qui s'effondre donnent la mesure des défis auxquels l'Opep doit faire face", a relevé Antoine Halff, de Newedge Group.