Les prix du pétrole reculaient légèrement mercredi à l'ouverture des échanges à New York, avant la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis, qui devraient avoir de nouveau progressé la semaine dernière, selon les analystes.
Vers 14H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre s'échangeait à 54,15 dollars, en baisse de 24 cents par rapport à son cours de clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques précédant la séance, le baril a touché 53,30 dollars, un niveau plus vu depuis janvier 2007, sur un marché pessimiste devant la détérioration de l'ENVIRONNEMENT économique et le ralentissement de la demande mondiale.
Aux Etats-Unis, premiers consommateurs mondiaux, le département à l'Energie devait publier à 15H30 GMT son rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers, qui ont fortement progressé de manière générale ces dernières semaines.
Selon les analystes interrogés par Dowjones Newswires, les stocks de brut se seraient étoffés de 900.000 barils la semaine dernière. Les réserves d'essence auraient progressé de 300.000 barils, celles de distillats (qui comprennent le diesel et le fioul de chauffage) de 400.000 barils.
Les analystes guetteront également les chiffres de la consommation de produits pétroliers, alors que les statistiques récentes montrent un net recul par rapport à l'an dernier.
"L'hiver va devoir être très froid pour inverser la tendance", a jugé Thierry Lefrançois, de Natixis.
Mais même avec des températures prévues inférieures aux normales saisonnières aux Etats-Unis dans les prochains jours, ce qui devrait gonfler la consommation de fioul de chauffage, "il sera très difficile de stabiliser les prix du pétrole tant que les prévisions de consommation sont révisées à la baisse", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, les signes de ralentissement de la consommation en Chine, moteur de la croissance ces dernières années, se multiplient.
Le pays, "après avoir relevé les prix plus tôt cette année pour freiner la croissance de la demande, parle maintenant de baisser les prix en réaction aux difficultés de son économie", a relevé Phil Flynn, d'Alaron Trading.