Les marchés européens ont finalement tenu bon malgré une salve de mauvaises nouvelles, avec notamment le pessimisme de l'ocde et le profit warning d'Intel qui a ébranlé le secteur technologique. Les baisses connues par le marché parisien ces deux derniers jours ont toutefois permis au CAC 40 de rebondir après une ouverture dans le rouge sur des rachats à bon compte. En fin de séance, le titre Société Générale était attaqué sur de nouvelles rumeurs. A la clôture, le CAC 40 gagnait 1,10% à 3 269,46 points tandis que l'Eurofirst 80 grappillait 0,30% à 3 074,71 points.
L'action BT Group a bondi de 8,89% à 122,50 pence après avoir dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, moins de 15 jours après avoir lancé un profit warning. L'opérateur télécoms historique a également annoncé la suppression de 10 000 postes d'ici à la fin de l'exercice, clos fin mars, afin d'améliorer sa rentabilité. Au deuxième trimestre, le groupe britannique a réalisé un ebitda ajusté en baisse de 1% à 1,43 milliard de livres, supérieur au consensus Reuters de 1,38 milliard de livres. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 5,30 milliards de livres, en progression de 4%.
GDF Suez est resté dans le vert avec une progression de 4,97% à 33,90 euros. Les solides résultats dévoilés par le géant de l'énergie, né fin juillet du rapprochement entre GDF et Suez, font définitivement oublier les deux ans de drames et de gesticulations qui ont précédé le mariage. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la société dirigée par Gérard Mestrallet a décidé de présenter ce matin un chiffe d'affaires détaillé sur la base des nouvelles divisions, et hors activités cédées ou en cours de cession, et non plus fonction des anciens périmètres.
Ipsos s'est adjugé 4,27% à 19,27 euros après avoir réalisé un solide chiffre d'affaires au troisième trimestre et confirmé ses objectifs 2008. Alors que chaque jour fournit son lot de sociétés avertissant que leur activité a connu un trou d'air au cours des dernières semaines, le spécialiste des études par enquêtes a, lui, souligné que sa croissance par zone géographique n'avait pas révélé de «surprise majeure». «Elle est toujours très forte dans les pays en développement et modérée à faible en Amérique du Nord, en Europe de l'Ouest et au Japon», a expliqué Ipsos.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation ont poursuivi leur recul au mois d'octobre avec une baisse de 0,1% selon les données publiées par l'Insee. Le glissement annuel des prix de détail est revenu à +2,7%, soit le niveau le plus bas de l'année (+3% en septembre). Aux mois de juin et juillet, cette statistique avait culminé à +3,6%.
Le déficit commercial américain s'est établi à 56,5 milliards de dollars en septembre, contre 59,1 milliards en août. Le consensus tablait sur un déficit de 57 milliards.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint 516 000 au cours de la semaine qui s'est terminée le 8 novembre contre 484 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 481 000). Il s'agit d'un chiffre supérieur aux attentes des marchés, qui tablaient sur 479 000 inscriptions.
L'euro cote 1,2539 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.