Les marchés européens sont attendus en forte hausse dans le sillage du spectaculaire rebond de Wall Street. La progression devrait être générale. L'agenda économique est lourdement chargé aujourd'hui. L'entrée de la zone euro en récession au troisième trimestre devrait être annoncée à 11h00. Selon la ministre de l'Economie, la croissance française serait légèrement positive sur cette période. Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent la confiance des consommateurs. En outre, de nombreuses sociétés françaises ont dévoilé leurs résultats trimestriels : EADS, Crédit Agricole, TF1, Vivendi…
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une bougie blanche de 110 points, positionnée au-dessus du support majeur à 3109 points. L'analyse japonaise du chandelier dévoile une reprise en main des forces acheteuses. Après le fort repli observé depuis la résistance à 3670 points et en raison des indicateurs techniques journaliers survendus, l'indice parisien s'est offert un rebond technique. Selon la lecture des contrats futures, il sera prolongé ce matin (+4%). Une fois encore, la violente reprise des indices américains devrait profiter à l'Europe boursière. C'est pourquoi, le bureau d'études DayByDay abandonne son avis négatif sur le CAC 40 pour une opinion neutre pour les heures à venir.
Les valeurs à suivre
CREDIT AGRICOLE
Crédit Agricole a enregistré une chute de 61,7% de son bénéfice net à 365 millions d'euros au troisième trimestre. Les analystes interrogés par Reuters étaient plus pessimistes et visaient en moyenne un bénéfice net de 307 millions d'euros. Le résultat brut d'exploitation s'est élevé à 875 millions d'euros, en recul de 26,5%. Le produit net bancaire a atteint 3,999 milliards d'euros, en baisse de 1,9%. «Les bonnes performances de la banque de proximité en France et à l'international ont permis de contenir la baisse des revenus du groupe», a expliqué la Banque verte.
EADS
EADS a réalisé au troisième trimestre un résultat net de 679 millions d'euros contre une perte de 776 millions d'euros, un an plus tôt. Le résultat opérationnel (EBIT) a atteint 860 millions d'euros, à comparer avec une perte de 711 millions au troisième trimestre 2007. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un résultat net de 377 millions d'euros et un résultat opérationnel de 679 millions d'euros. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 9,7 milliards d'euros, en augmentation de 6%.
TF1
TF1 a révisé à la baisse son objectif d'évolution de son chiffre d'affaires consolidé pour l'exercice 2008 à environ - 6%, contre - 3% auparavant, en raison de la dégradation de la situation économique au cours des dernières semaines. Le groupe d'audiovisuel a cependant indiqué que «les mesures d'optimisation prises par le management (permettraient) de contenir l'objectif de croissance du coût de grille 2008 à moins de 2% contre 3% prévus initialement (événements sportifs compris)».
VIVENDI
Vivendi a publié un résultat net part du groupe 9 mois de 3,982 milliards d'euros, en hausse de 89,3%. «Cette hausse s'explique notamment par la plus-value de 2,32 milliards d'euros liée à la dilution de 45,53% de Vivendi dans Vivendi Games dans le cadre de la création d'Activision Blizzard», a expliqué le spécialiste du divertissement. Le résultat net ajusté s'est élevé 2,079 milliards d'euros, en recul de 7,5%. Le résultat opérationnel ajusté a atteint 3,848 milliards d'euros, en repli de 2,1% et de 1% à taux de change constant.
Les chiffres macroéconomiques
8h40
Enquête sur les investissements dans l'industrie au mois d'octobre / FRANCE
8h50
Première estimation du PIB au troisième trimestre / FRANCE
11h00
Première estimation du PIB au troisième trimestre / ZONE EURO
11h00
Inflation au mois d'octobre / ZONE EURO
14h30
Ventes au détail pour le mois d'octobre / ETATS-UNIS
14h30
Prix des importations pour le mois d'octobre / ETATS-UNIS
16h00
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de novembre / ETATS-UNIS
16h00
Stocks des entreprises pour le mois de septembre / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,2760 face au dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont finalement tenu bon malgré une salve de mauvaises nouvelles, avec notamment le pessimisme de l'OCDE et le profit warning d'Intel qui a ébranlé le secteur technologique. Les baisses connues par le marché parisien ces deux derniers jours ont toutefois permis au CAC 40 de rebondir après une ouverture dans le rouge sur des rachats à bon compte. En fin de séance, le titre Société Générale était attaqué sur de nouvelles rumeurs. A la clôture, le CAC 40 gagnait 1,10% à 3 269,46 points tandis que l'Eurofirst 80 grappillait 0,30% à 3 074,71 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a littéralement explosé à la hausse en fin de séance sans réelle explication. Si ce n'est celle pratique pour les commentateurs d'hypothétiques rachats à bon compte. Ce rebond est intervenu alors que le S&P 500 et le Nasdaq Composite sont venus retester en séance leurs plus bas d'octobre. Les nouvelles étaient plutôt mauvaises : forte hausse des demandes d'allocations chômage et révision en baisse des prévisions de chiffre d'affaires d'Intel. Le Dow Jones a clôturé en progression de 6,67% à 8835,25 points, tandis que le Nasdaq Composite a gagné 6,50% à 1596,70 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.