La Bourse de New York évoluait en nette baisse mercredi en matinée, plombée par la déprime grandissante des consommateurs américains à l'approche des fêtes de fin d'année: le Dow Jones perdait 1,88% et le Nasdaq 1,46%.
Vers 15H20 GMT, le dow jones industrial average (djia) reculait de 163,36 points, à 8.530,60 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 23,23 points, à 1.557,77 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait quant à lui 1,92% (17,23 points), à 881,72 points.
Mardi, Wall Street avait aligné sa deuxième séance consécutive de baisse, inquiète des conséquences de la dégradation de la consommation sur les entreprises: le Dow Jones a perdu 1,99%, le Nasdaq 2,22% et le S&P 500 2,20%.
Nouvelle illustration concrète du pessimisme qui affecte les ménages américains, le distributeur de produits d'électronique Best Buy a décrit la période actuelle comme le climat le plus difficile pour les consommateurs depuis sa fondation il y a 42 ans, le conduisant à anticiper un repli marqué des ventes de Noël.
Le titre Best Buy chutait de 6,83% à 22,25 dollars.
Pour les analystes de Charles Schwab, cette annonce "souligne le manque de confiance des consommateurs et les vents contraires qui soufflent sur l'économie".
Lundi, le concurrent de Best Buy, Circuit City, avait demandé la protection de la loi américaine sur les faillites, afin de mener à bien une restructuration de ses activités.
Les investisseurs attendent avec nervosité les chiffres des ventes de détail pour octobre et l'indice de confiance des consommateurs vendredi.
"Les mouvements en montagnes russes du marché reflètent l'incertitude qui persiste quant à l'économie et aux perspectives pour les résultats des entreprises, sans parler d'une confusion grandissante" sur le plan de sauvetage des banques, a estimé Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, doit donner une conférence de presse sur le plan (TARP) à 15H30 GMT.
Le marché s'interroge notamment sur un possible élargissement des bénéficiaires du plan, notamment au secteur automobile, comme le proposent les parlementaires démocrates.
Le titre General Motors, qui s'est effondré depuis qu'il a averti qu'il faisait face à une crise de liquidité imminente, rebondissait de 10,96% à 3,24 dollars.
"Les investisseurs s'interrogent sur la taille que doit avoir le TARP pour avoir un effet stimulant pour le marché", a observé Frederic Dickson, de DA Davidson.
"Le Congrès s'inquiète du manque de transparence sur le programme", a-t-il ajouté.
Dans le secteur financier, American Express perdait 6,25% à 21,00 dollars. Selon le Wall Street Journal, le groupe de services financiers cherche à obtenir une aide fédérale d'environ 3,5 milliards de dollars.
Les valeurs liées aux matières premières, qui pèsent lourd dans les indices, continuaient de reculer, alors que le baril de pétrole évolue au plus bas depuis mars 2007. Le pétrolier ExxonMobil, première capitalisation du Dow Jones, cédait 1,47% à 71,58 dollars. Le géant de l'aluminium Alcoa reculait de 3,29% à 10,58 dollars.
Le producteur d'énergie Exelon perdait 2,42% à 50,70 dollars. Il a lancé mardi une offre pour acquérir son concurrent NRG Energy (-2,34% à 22,51 dollars), par échange d'actions, deux jours après le rejet de son offre par sa cible.
Fermé mardi pour cause de jour férié, le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,692%, contre 3,760% lundi soir, et celui à 30 ans à 4,167%, contre 4,214% lundi.