L'agence gouvernementale américaine d'information sur l'énergie (EIA) a presque divisé par deux sa prévision de prix du pétrole pour 2009, qu'elle estime à 63,50 dollars le baril en moyenne, en prenant acte d'un "brusque déclin" de la croissance de la demande mondiale.
En octobre, l'agence, émanation du département de l'Energie (DoE), tablait encore sur un baril à 112 dollars en moyenne l'année prochaine.
"Le retournement de l'économie aux Etats-Unis et dans le monde a conduit à une réduction rapide et substantielle des prix du pétrole brut et autres prix de l'énergie", explique l'EIA dans son rapport mensuel, publié mercredi.
Les prix du baril se sont effondrés depuis l'été, passant à New York de 147 dollars le 11 juillet à 56 dollars environ mercredi, ce qui reflète un "brusque déclin de la croissance de la demande mondiale de produits pétroliers", ajoute-t-elle.
Le prix moyen en 2008 devrait s'élever selon elle à 101,45 dollars le baril.
Si la consommation de pétrole devrait avoir progressé de 100.000 barils par jour en 2008 dans le monde, elle devrait stagner en 2009, prévient l'EIA, qui prévoit un déclin dans les pays industrialisés compensé par une croissance dans les pays émergents.
Aux Etats-Unis, la consommation devrait avoir reculé de 1,1 million de baril par jour en 2008 (-5,4%), chutant de plus d'un million de barils par jour "pour la première fois depuis 1980", note l'EIA.
En 2009, elle devrait encore baisser de 250.000 barils par jour (-1,3%), soit le "double de ce que prévoyions dans notre rapport précédent", souligne l'agence.
De son côté, l'offre devrait repartir à la hausse en 2009, après un baisse en 2008, "grâce à des projets (d'infrastructures) proches de l'achèvement", estime-t-elle.
La croissance (+500.000 barils par jours en 2009) va provenir de mises en service d'installations essentiellement aux Etats-Unis, Azerbaïdjan et Brésil, indique l'agence américaine.