Les indices actions européens sont attendus en baisse dans le sillage de la large victoire de Barack Obama à l'élection présidentielle américaine. Ce résultat, annoncé par tous les sondages avant l'élection, était semble-t-il anticipé par les marchés. Sur le front macroéconomique, les investisseurs prendront connaissance des indices d'activité dans le secteur des services de la zone euro. Ils pourraient confirmer le piètre état de santé de l'économie européenne. Total a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, les performances d'ArcelorMittal se sont avérées décevantes.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une grande bougie blanche de 172 points, clôturant sur les plus hauts de la séance : c'est un facteur technique favorable. En terminologie japonaise, le chandelier a toutes les caractéristiques d'un marché contrôlé par les forces acheteuses. Le CAC 40 reste toujours sous l'influence positive de la sortie de wedge (ou biseau). Toutefois, à l'approche de la résistance à 3766 points et après un RALLYE haussier de 580 points depuis le support situé à 3120 points, une pause technique est hautement probable. C'est pourquoi, le bureau d'études DayByDay abandonne son avis positif sur le CAC 40 pour émettre une opinion neutre pour les heures à venir.
Les valeurs à suivre
JC DECAUX
JCDecaux, numéro un de la communication extérieure en Europe et en Asie-Pacifique, a publié un chiffre d'affaires de 1 563,2 millions d'euros au 30 septembre 2008, en hausse de 3,7 % par rapport au 30 septembre 2007. A périmètre et taux de change constants, la croissance interne du chiffre d'affaires s'élève à 8,1 % sur les neuf premiers mois. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires a connu une progression de 1,6 % à 495,6 millions d'euros, a précisé le groupe dans un communiqué.
M6
M6 a publié son chiffre d'affaires consolidé, qui ressort à 980,2 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, marquant une baisse de 0,3% par rapport à la même période en 2007. A périmètre comparable, la baisse s'élève à 1%. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires publicitaire de la chaîne a enregistré un recul de 6,1% à 114,6 millions d'euros par rapport au troisième trimestre 2007. M6 ajoute que sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires des chaînes numériques du groupe est en hausse de 29,3%.
NICOX
Nicox s'est envolé de 30,67% à 9,80 euros hier, porté par des résultats positifs d'un essai clinique de mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) mené sur le Naproxcinod, son traitement contre l'arthrose. Le titre a même été suspendu en fin de matinée. "Toutes les doses de naproxcinod ont montré une bonne sécurité d'emploi et une bonne tolérabilité", a indiqué le groupe qui prévoit de donner des détails supplémentaires sur les résultats lors d'une conférence de cardiologie de premier plan en 2009.
TOTAL
Total a publié ce matin des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Au troisième trimestre, la quatrième compagnie pétrolière par sa capitalisation a réalisé un résultat net ajusté de 4,070 milliards d'euros, en hausse de 35%. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un résultat net ajusté de 3,855 milliards. Le résultat net par groupe affiche lui un repli de 2% à 3,05 milliards. Le résultat opérationnel ajusté des secteurs ressort en progression de 40% à 8,083 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 48,849 milliards.
Les chiffres macroéconomiques
L'Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois d'octobre de la zone euro sera publié à 10h00. Il sera suivi à 11h00 des ventes au détail pour le mois de septembre de la zone.
Aux Etats-Unis, l'enquête ADP sur l'emploi privé au mois d'octobre sera dévoilée à 14h15. L'indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois d'octobre sera publié à 16h.
Hier à Paris
Les indices actions européens ont clôturé en forte hausse dans le sillage de la vive progression enregistrée en début de séance à Wall Street. Dans un ENVIRONNEMENT morose, la victoire probable de Barack Obama à l'élection présidentielle américaine semble avoir l'assentiment des marchés. En Europe, les opérateurs anticipent une baisse des taux directeurs jeudi pour soutenir une économie européenne en récession pour la première fois depuis la création de la monnaie unique en 1999, selon la Commission européenne. Le CAC 40 a bondi de 4,62% à 3691,09 points. Le FTSE80 de 5,43% à 3491,56 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a clôturé en hausse, alors que des millions d'américains se rendaient aux urnes pour élire leur futur président. Le recul plus marqué qu'attendu des commandes à l'industrie n'a pas entamé le moral des investisseurs qui ont opté pour l'achat à bon compte dans l'attente du dénouement de l'élection présidentielle qui marquera la fin de l'incertitude sur le nom du futur président. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 3,28% à 9625,28 points tandis que le Nasdaq Composite a gagné 3,12% à 1780,12 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.