La Bourse de Paris maintenait sa hausse mardi après-midi, l'indice CAC 40 prenant 2,33%, dans un marché où se négocient peu de titres à quelques heures du résultat du duel présidentiel américain, sur fond de contexte économique morose.
A 15H50 (14H50 GMT), l'indice vedette gagnait 82,06 points à 3.610,03 points, dans un volume d'échanges limité de 2,750 milliard euros. Il était passé dans le rouge en début de séance avant de se redresser nettement.
Le marché parisien bénéficiait de l'ouverture en hausse de Wall Street. Vers 14H50 GMT, le Dow Jones prenait 1,80% et le Nasdaq 1,24%.
Francfort progressait de 1,85% et Londres de 2,03%, tandis que l'Eurostoxx 50 gagnait 2,71%.
Les places financières restaient suspendues au résultat de l'élection présidentielle américaine dans la nuit de mardi à mercredi, même s'ils anticipent largement une victoire du candidat démocrate Barack Obama, en tête dans les sondages.
"L'attentisme des marchés devrait perdurer aujourd'hui et au-delà, compte tenu des incertitudes économiques et fiscales", note Valérie Plagnol, directrice de la stratégie chez CM-CIC.
Par ailleurs, prémisse d'une possible reprise sur les marchés boursiers, la banque américaine Morgan Stanley révèle que "chacun de ses quatre critères évaluant le marché (valorisation, capitulation, primes de risque et fondamentaux) montrent qu'il est temps d'acheter".
La contagion de la crise financière à l'économie réelle continuait cependant plus que jamais d'entretenir la fébrilité du marché.
Le cabinet d'études économiques Moody's Economy.com a estimé dans une étude que 30 Etats fédérés aux Etats-Unis étaient en récession en septembre, et que 19 autres menaçaient d'y tomber dans les prochains mois.
De son côté, la dernière édition de l'enquête trimestrielle de la Fed "confirme le durcissement supplémentaire des conditions d'octroi (par les banques) de crédits industriels et commerciaux aux entreprises", souligne le courtier Aurel.
En outre, les ministres des Finances de la zone euro ont renoncé du fait de la crise économique à l'objectif qu'ils s'étaient fixés d'un retour à l'équilibre de leurs comptes publics en 2010 au plus tard.
De nombreuses valeurs financières étaient en très forte progression. Axa gagnait 8,32% à 15,75 euros, Natixis 11,23% à 2,08 euros, Dexia 4,40% à 4,63 euros et Société Générale 9,13% à 46,19 euros.
Les valeurs automobiles se reprenaient à l'image de Michelin (+6,39% à 42,36 euros), Peugeot (+3;85% à 21,69 euros) et Renault (+4,94% à 24,54 euros).
EADS reculait (-0,61% à 13,91 euros) après avoir décidé d'un "ralentissement de la production de son avion de transport militaire A400M en raison du retard pris par le programme.
Carrefour (-1,68% à 32,89 euros) et Suez Environnement (-3,83% à 15,33 euros) évoluaient toujours à contre-courant du marché.